La Grande Guerre est Imminente

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Avant la Première Guerre mondiale, l’Etat Profond Britannique avait intensifié ses pressions et ses menaces sur l’Empire ottoman et, de manière atypique, créait délibérément des tensions. Le Premier ministre britannique, Lord Salisbury, connu pour sa haine des Turcs, aurait souvent dit à ses proches que les territoires turcs devaient être partagés. Il insultait l’Empire ottoman avec des déclarations comme « trop pourri pour survivre » et proposait le partage de ces territoires entre les grands États, en particulier par la Grande-Bretagne.

Sa lettre au grand vizir ottoman Saïd Pacha, le 28 juin 1895, était pleine de menaces:

Chaque jour, l’opinion grandit que l’État ottoman ne survivra pas.1 Le sentiment général [en Grande-Bretagne] est de plus en plus à l’effet que l’Empire Ottoman ne continuera pas à exister.2

Au début du 20ème siècle, l’Etat Profond Britannique a réévalué ses amis et ses ennemis selon les plans qu’il avait élaborés pour l’après-guerre. La Russie n’était plus un rival, mais l’Allemagne l’était. Il évitait soigneusement une attitude amicale envers l’Empire ottoman et poursuivait une politique passive. En conséquence, Edouard VII d’Angleterre et Nicolas II de Russie se sont rencontrés à la baie de Reval les 8 et 9 juin 1908 et ont signé un traité. Ces développements étaient des signes clairs que l’Etat Profond Britannique était en train de mettre en œuvre la menace de Salisbury dans sa lettre qui disait: « Ce qui contribue à l’existence de l’Empire ottoman, c’est le fait que la Grande-Bretagne n’est pas alliée avec la Russie. Si une alliance se dégage, l’Empire ottoman périra. »3

Toutes ces stratégies d’avant-guerre de l’Etat Profond Britannique ont été conçues pour clarifier ceux qui seraient de son camp et ceux qui s’y opposeraient pendant la guerre. Il ne restait plus qu’à écrire le scénario des événements qui allaient déclencher la guerre.

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Les Révoltes Arabes pendant la Première Guerre Mondiale

La Politique de l’Etat Profond Britannique pour Désintégrer l’Empire Ottoman

L’Etat Profond Britannique a sournoisement préparé le terrain à la Grande Guerre en créant de petites étincelles qui se sont ravivées en tensions fulminantes entre les pays européens et les empires. En fin de compte, la situation s’est transformée en une bombe à retardement. Finalement, à travers un assassinat ignoble commis par un tueur à gage, l’Etat Profond Britannique a lancé la Première Guerre mondiale.

L’Empire ottoman a toujours cru que les puissances Alliées sortiraient victorieuses d’une telle guerre. Il a donc fait de son mieux pour se réconcilier avec la Grande-Bretagne, la France et la Russie et s’allier à eux. Le gouvernement ottoman de l’époque a établi de nombreux contacts et a fait de nombreuses tentatives par le biais du triumvirat rassemblant les Pachas Enver, Talat et Djemal. Toutefois, la Grande-Bretagne ne l’approuverait jamais, l’un des objectifs les plus importants de la guerre étant de s’emparer des territoires ottomans. Naturellement, ces efforts n’ont rien donné. La Grande-Bretagne a décliné toutes les propositions d’alliance et de non-agression des Ottomans.

A court d’options, la Sublime Porte a dû forger une alliance avec les Allemands et a rejoint la guerre à leurs côtés, tout comme l’avait planifié l’Etat Profond Britannique. Dès que l’Empire ottoman a rejoint la guerre, l’Etat Profond Britannique a rapidement entamé son projet de démembrement de l’Empire ottoman. Seulement deux jours avant que la Grande-Bretagne ne déclare officiellement la guerre à l’Empire ottoman, le 3 novembre 1914, elle a annoncé l’annexion du Koweït. Le 5 novembre, elle a annoncé qu’elle avait envahi Chypre et le 18 et 19 décembre, elle a annoncé qu’elle avait annexé l’Égypte. Ainsi, elle a non seulement renforcé son contrôle sur l’Égypte et la Méditerranée, mais cela lui a également permis de contrôler les voies maritimes vers le Moyen-Orient.

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Fatwa pour « Un Appel aux Armes » appelant les communautés de l’Empire Ottoman à se joindre à l’armée Ottomane. L’Etat Profond Britannique savait que les Indiens et les Arabes répondraient à l’appel et utilisait des agents provocateurs pour l’empêcher.

Entre-temps, dans le cadre de son plan visant à détruire l’Empire ottoman de l’intérieur, l’Etat Profond Britannique a commencé à provoquer les Indiens, les Arabes et d’autres minorités contre les Ottomans. Il espérait ainsi que la dissolution de l’Empire serait plus rapide, plus facile et avec le moins de pertes de son côté.

Les membres de l’Etat Profond Britannique ont commencé leur sédition en diffusant des sentiments nationalistes parmi les sujets ottomans et en incitant à des soulèvements. L’objectif principal de la propagande était d’empêcher les musulmans Indiens et les Arabes de se joindre au combat aux côtés de l’Empire ottoman lorsque le calife a déclaré « l’Appel aux Armes ». L’État profond souhaitait également empêcher la formation d’une armée islamique potentielle. Les célèbres agents de l’Etat Profond Britannique à l’époque, comme le capitaine T. E. Lawrence et Gertrude Bell, ont été utilisés pour provoquer les Arabes contre l’Empire ottoman.

En conséquence, le 30 avril 1915, l’Etat Profond Britannique signa des traités avec le cheikh Sayyid de Sabya au Yémen, le 26 décembre, il signa avec le cheikh saoudien Abdul Aziz bin Saud et le 3 novembre 1916, avec le cheikh de Qatar. A la suite de la sédition arabe de l’Etat Profond Britannique, « l’Appel aux Armes » de l’Empire ottoman du 23 novembre 1914 est resté largement sans réponse.

Les arguments Britanniques visant à annuler « l’Appel aux Armes » reflétaient une stratégie très sournoise et séparatiste. Un mémorandum remis par un croiseur Britannique au large de Djeddah le 4 juin 1915 comprenait les allégations perfides suivantes:

◉ L’Appel aux Armes de l’Empire Ottoman était invalide, car il coopérait avec un pays Chrétien (Allemagne),

◉ L’Allemagne, profitant de la situation difficile de la Porte, trompa le gouvernement Turc avec des promesses et de l’argent et les poussa dans une guerre incorrecte,

◉ Les Allemands ont poussé les Ottomans à déclarer la guerre pour provoquer des millions de Musulmans vivant sous la domination Britannique contre la Grande-Bretagne, parce qu’elle était l’ennemi juré de l’Allemagne,

◉ Si les Musulmans acceptaient l’appel au jihad, ils se sacrifieraient pour les intérêts de l’Allemagne,

◉ Les Musulmans vivant sous la domination Britannique, Française et Russe étaient contre les mauvaises politiques des Turcs.

◉ Aga Khan, l’un des chefs religieux de l’Inde à l’époque et qui était également un anglophile déclaré, a défendu les intérêts de l’Etat Profond Britannique et a formulé les accusations suivantes à l’encontre de l’Empire Ottoman:

Maintenant que la Turquie s’est montrée si désastreusement comme un outil aux mains des Allemands, elle s’est non seulement ruinée, mais elle a également perdu son poste d’Administrateur de l’Islam et le mal la submergera.4

A travers de tels arguments provocateurs, de nombreuses communautés arabes et musulmanes subordonnées à l’Empire Ottoman ont été détournées contre les Ottomans et empêchées de répondre à l’Appel aux armes du Sultan. Cette situation a permis à l’Etat Profond Britannique de manipuler plus facilement ces minorités et de provoquer leur soulèvement et leur indépendance. Ne faisant désormais plus partie de l’Empire, ces anciennes terres ottomanes ne pouvaient plus se protéger du contrôle de l’Etat Profond Britannique.

Les Britanniques Parviennent à Inciter une Partie des Arabes contre les Turcs

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Sharif Hussein

La première étape du plan de l’Etat Profond Britannique avait été d’empêcher la formation de l’Union islamique en ruinant l’Appel aux armes de l’Empire Ottoman et en séparant les Arabes des Ottomans pour ajouter de nouvelles colonies à son règne. Les Arabes vivaient sur des territoires qui n’étaient pas seulement les points de passage les plus stratégiques du monde ; leurs terres abritaient également de riches réserves de pétrole.

Les représentants de l’Etat Profond Britannique ont tout d’abord noué contact avec Hussein ibn Ali, le dirigeant arabe hachémite et le chérif de La Mecque, nommé en 1909 et tristement célèbre pour son attitude rebelle et menaçante envers l’Empire Ottoman. L’Etat Profond Britannique lui a promis un soutien total et un grand royaume après la guerre s’il lançait un soulèvement contre les Ottomans. Bien sûr, cette promesse n’était rien d’autre qu’un stratagème de l’Etat Profond Britannique utilisé pour les pions temporaires. En vérité, les Britanniques avaient déjà partagé ces régions avec la France avec l’accord secret Sykes-Picot signé en avril 1916. La déclaration Balfour de 1917 disait également qu’il y aurait un État juif en Palestine. Aucun de ces plans ne faisait référence au soi-disant « grand royaume arabe » promis à chérif Hussein.

Néanmoins, chérif Hussein, qui rêvait d’être le roi d’un « Grand Royaume arabe », a conclu un accord avec Sir Henry McMahon, le haut-commissaire Britannique au Caire, et a déclenché la révolte le 27 juin 1916. Le soulèvement a été financé avec de l’or Britannique, s’élevant à près d’un million de livres sterling.5

L’ambassadeur Britannique Reader Bullard à Djeddah a traité chérif Hussein de « Cheikh Arabe sournois, menteur, crédule, sceptique, têtu, vaniteux, arrogant, ignorant, cupide et brutal ».6 C’était en effet un anglophile qui n’hésitait pas à trahir son propre peuple et son pays pour des aspirations personnelles d’acquérir des postes importants. Il avait toutes les caractéristiques typiques des hypocrites que l’Etat Profond Britannique avait choisis parmi les communautés musulmanes tout au long de l’histoire pour provoquer la sédition.
Il convient de préciser ici que, contrairement à la croyance générale, tous les Arabes ne se sont pas joints à cette trahison et à cette révolte. Les archives Britanniques officielles qualifient cette émeute de « Grande Révolte arabe » et déclarent que tous les Arabes y ont participé. Il s’agit ici d’une désinformation délibérée, d’une anti-propagande destinée à alimenter l’inimitié turco-arabe à long terme. Selon l’auteur Britannique Robert Lacey, il ne s’agissait que d’une trahison conjointe entre les Britanniques et les Hachémites contre l’Empire Ottoman.7

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1) le fils de Sharif Hussein, l’Emir Abdullah
2) T.E. Lawrence
Lawrence et Abdullah ensemble dans cette photographie prise en 1931

Sans surprise, l’Etat Profond Britannique n’a eu aucune difficulté à trouver des hypocrites et des flagorneurs parmi les Arabes pour servir les intérêts de l’Etat Profond Britannique. Ces hypocrites qui trahissent leurs nations et leurs pays pour de petits gains n’obtiennent rien en réalité, parce que l’Etat Profond Britannique ne tient jamais ses promesses une fois qu’il en a fini avec eux. De plus, ces personnes ne peuvent même pas se rendre compte qu’elles se rendent misérables en sacrifiant leur dignité et leur honneur et elles ne peuvent finalement pas échapper à devenir des parias. Ces personnes sont décrites comme suit dans un verset du Coran:

… Et quiconque prend le Diable pour allié au lieu d’Allah, sera, certes, voué à une perte évidente. Il leur fait des promesses et leur donne de faux espoirs. Et le Diable ne leur fait que des promesses trompeuses. Voilà ceux dont le refuge est l’Enfer. Et ils ne trouveront aucun moyen d’y échapper. (Corran, 4:119-121)

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Une peinture qui montre comment certains Arabes, sous l’influence de l’Etat Profond Britannique, ont trahi l’Empire Ottoman

Dans son livre Fahreddin Paşa’nın Medine Müdafaası (La défense de Médine par Fahreddin Pacha), Feridun Kandemir explique pourquoi il serait faux d’attribuer la révolte de chérif Hussein à toute la société arabe:

Pendant toute la guerre, les Arabes ont combattu aux côtés des Turcs à toutes les frontières, à commencer par Gallipoli. En effet, même pendant notre Guerre d’Indépendance, de nombreux Arabes ont combattu les Grecs avec les soldats turcs au front d’Aydin et ont été martyrisés en conséquence. Au cours de la Première Guerre mondiale, il n’y avait pas un seul arabe qui se soit révolté contre les Turcs dans les régions à majorité arabe, comme l’Irak, la Syrie, le Liban, le Yémen ou la Palestine. Le seul qui se soit révolté était Hussein, le chérif de La Mecque… Les Arabes que le chérif avait recrutés pour cette révolte étaient des Bédouins appauvris qui vivaient comme des nomades dans les déserts du Hedjaz et qui vivaient du pillage ; c’étaient des Urbans. Non seulement les Arabes des villes comme La Mecque, Taif et Djeddah n’avaient pas participé à la révolte, mais chérif Hussein n’avait même pas tenté de les recruter. Cependant, Urban et ses cheikhs concernés étaient pauvres et ne cherchaient que des finances. Les Britanniques étaient conscients de cela, tout comme chérif Hussein et ont utilisé le pouvoir de l’argent pour les tenter et les utiliser jusqu’à la fin de la révolte.8

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Diplomate Britannique sir Henry McMahon

Cette réalité est également mentionnée dans les sources Britanniques. Le diplomate Britannique, Sir Henry McMahon, a également déclaré que la raison pour laquelle il avait incité chérif Hussein à se révolter était d’ébranler la loyauté des soldats arabes combattant aux côtés des Ottomans:

A ce moment-là, une grande partie des forces [turques] à Gallipoli et presque toute la force en Mésopotamie étaient des Arabes, de sorte que les Arabes se trouvaient entre les deux. Pouvions-nous leur donner une garantie d’assistance à l’avenir pour justifier leur séparation des Turcs ? On m’a dit de le faire immédiatement et j’ai commencé le mouvement arabe de cette manière.9

Comme le reconnaît clairement McMahon, l’Etat Profond Britannique a mené une propagande intense et a fait de fausses promesses pour détourner les Arabes de l’Empire Ottoman. Malgré cela, ils ont réussi à influencer seulement un petit groupe d’Arabes. Toutefois, le soutien de l’Etat Profond Britannique a permis à cette minorité de prendre le dessus sur l’Empire Ottoman.

Il est important de noter un fait historique : lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, l’Égypte était sous contrôle Britannique. Cependant, l’Etat Profond Britannique était bien conscient que les Égyptiens chercheraient à rejoindre les rangs ottomans pendant la guerre et n’ont donc pas intégré l’Égypte dans leurs efforts de guerre. En d’autres termes, l’Etat Profond Britannique savait très bien qu’une grande partie des sujets arabes de l’Empire Ottoman resteraient fidèles à l’Empire Ottoman.10

La Figure Clé Derrière la Révolte de Chérif Hussein: Lawrence, l’Espion Britannique

Malgré le soutien financier et logistique massif des Britanniques, la révolte ne s’est pas transformée en un mouvement comprenant tout le monde arabe et se limitait à la participation de quatre à cinq mille personnes armées. Lors de la révolte, une figure a joué un rôle particulièrement important en aidant Hussein, le chérif de La Mecque. Il s’agit d’un agent des services de renseignement Britanniques également archéologue : Thomas Edward Lawrence. En tant que représentant de l’Etat Profond Britannique, Lawrence a collaboré avec Hussein le chérif de La Mecque et l’un de ses fils, Fayçal, pour organiser le soulèvement arabe hachémite contre les Ottomans.

L’auteur Britannique David Garnett, qui a écrit une biographie sur Lawrence, dit qu’il s’agissait d’une personne arrogante ayant un complexe de victime.11 Selon Richard Aldington, Lawrence avait « un égoïsme prétentieux », il était « faux, vantard » et « homosexuel ».12 En d’autres termes, Lawrence présentait les caractéristiques typiques des membres de l’Etat Profond Britannique.

À ce stade, il est important de se rappeler que l’Etat Profond Britannique prend soin de choisir des homosexuels pour mener ses actions et surtout pour les missions risquées.

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Lawrence, l’espion homosexuel de l’Etat Profond Britannique (deuxième à droite), avec l’Emir Faisal (première rangée), qui s’est rebellé contre l’Empire Ottoman

Né le 16 août 1888 à Tremadog au Pays de Galles en tant qu’enfant illégitime, Lawrence commença à s’intéresser aux Arabes en 1909. Deux ans plus tard, il se rend à Tripoli pour des fouilles et commence à vivre avec les tribus arabes, à s’habiller et à agir comme eux. Malgré sa fascination pour les Arabes, Lawrence entretenait une immense haine envers les Turcs. Dans une lettre qu’il a envoyée à Mme Reider à Oxford le 5 avril 1913, il a raconté son aversion des Turcs:

Quant à la Turquie, à bas les Turcs ! Mais je crains qu’il n’y ait pas de vie, mais de la viscosité en eux. Leur disparition signifierait une chance pour les Arabes, qui en tout cas n’étaient pas incapables de bon gouvernement.13

Dans une autre lettre qu’il a envoyée à Mme Reider le 18 septembre 1914, il a exprimé ses idées sur la perspective de l’entrée des Turcs dans la guerre:

J’ai une peur terrible que les Turcs n’aient pas l’intention de faire la guerre, car les réduire en Asie Mineure et les mettre sous tutelle même là-bas serait un développement.14

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Lawrence, l’espion Britannique (extrême gauche), accompagné du fils de Sharif Hussein, l’Emir Abdullah (deuxième à gauche), Wyndham Deedes (secrétaire général du Haut-Commissaire Britannique du Mandat britannique sur la Palestine) (deuxième à droite) et des officiers Britanniques . Sharif Hussein et ses fils, trompés par Lawrence pour de petits gains, se sont rebellés contre l’Empire Ottoman et ont détruit des terres Arabes.

Après le début de la Première Guerre mondiale, en décembre 1914, Lawrence a été affecté au bureau de renseignement Britannique au Caire en tant que lieutenant. Il interrogeait les prisonniers de guerre, concevaient des cartes, examinaient les renseignements rapportés par des agents opérant au-delà des lignes turques et élaborait des stratégies avec la contribution des Arabes dans le but de détruire l’Empire Ottoman.

Plus tard, il a repris le « Bureau arabe » nouvellement mis en place au Caire. Sa haine turque effrénée ne pouvait être contenue et se manifestait à maintes reprises, notamment dans une lettre qu’il a envoyée à son ami archéologue, D. G. Hogarth, le 20 avril 1915:

La pauvre vieille Turquie ne fait que s’accrocher. Les gens parlent toujours des exploits magnifiques qu’elle a faits ces derniers temps, mais elle est en réalité trop pitoyable. Tout ce qui la concerne est très répugnant… 15

Les Musulmans Chiites ont combattu aux côtés du Calife Ottoman

La Grande-Bretagne a supposé que les Musulmans chiites d’Irak – qu’elle venait d’occuper – seraient de son côté et a pris ses dispositions en conséquence. Cependant, les Chiites ont répondu à « l’Appel aux Armes » du calife Ottoman et ont combattu aux côtés de l’Empire Ottoman. Le télégramme annonçant le début de l’occupation Britannique et le fait que le monde islamique était menacé a été lu dans toutes les mosquées chiites de tout l’Irak. Al-Sayyid Muhammad Kazim al-Yazdi, la principale autorité chiite a appelé tous les Chiites à défendre Al Kaaba Al Moucharafa, la mosquée du Prophète et les tombeaux des imams. Il a également envoyé son fils Sayyid Muhammad à la guerre. Le cheikh chiite Ash-Shariati al-Esfahani a soutenu l’appel et a déclaré : « Ceux qui sont trop paresseux pour chasser les Britanniques commettent un grand péché ». En outre, dans la ville de Kadhimiya, le cheikh Mahdi al-Khalissi a publié une fatwa et a déclaré que les Musulmans devaient « dépenser tout ce qu’ils avaient pour défendre l’Islam jusqu’à ce que la menace de la mécréance disparaisse ». Les Chiites ont annoncé qu’ « ils allaient unir leurs forces avec l’Empire Ottoman pour chasser les incroyants de la géographie islamique et que les Turcs étaient leurs frères de religion et qu’ils les aideraient à chasser les Britanniques de ces terres ». Le Koweïtien Emir Muhammara était sur le point d’envoyer des troupes pour soutenir les Britanniques, mais a décidé de ne pas le faire lorsqu’il a vu cette bravoure louable des Chiites. Les tribus chiites se rendirent sans crainte au champ de bataille avec les forces Ottomanes, longeant le Tigre et l’Euphrate à bord de navires et à pied.

Les érudits Chiites qui ont combattu sur le front du Qurna: Seyyid Mustafa Keşani, Seyyid Mehdi Haydari, Şeyhül Şeriati el-İsfahani, Seyyid Ali el-Damad, Seyyid Mustafa Keşani

Les érudits Chiites qui ont combattu sur le front Ash-Shuaybah: Sheikh Mahdi al-Khalissi, Syed Muhammad, Sheikh Jafar Radi, Sayed Kamal al-Khilli

Les érudits chiites qui ont combattu sur le front de l’Est de Bassorah: Sayyed Mohammed Said, Sheikh Abdul Karim al-Jazairi, Sheikh Abdul Ridha Radi, Sayyid Muhsin al-Hakim.

50 000 frères Chiites ont été martyrisés lors de la bataille au front d’Ash-Shuaybah. Trois mille soldats Chiites y ont été martyrisés. En outre, les Chiites ont joué un grand rôle dans la victoire Ottomane à Kut-el-Amara, la plus importante victoire Ottomane de la Première Guerre Mondiale et la plus grande défaite de l’Etat Profond Britannique. Cette victoire n’est devenue possible que parce que les Musulmans s’étaient unis.

Peu de temps après, envoyé en Irak en mission secrète par le Bureau de la Guerre Britannique, Lawrence est réapparu en avril 1916 pour aider à sauver les 13 000 soldats Britanniques sous le commandement du général Townshend, assiégés par les Turcs à Kut-el-Amara. Avec le colonel Beach et un autre officier Britannique nommé Aubrey Herbert, il rencontra le général turc Halil Pacha avec l’intention de lui offrir d’abord un million de livres sterling en espérant que Halil Pacha libérera la garnison Britannique. Selon le plan, s’il rejetait, ils doubleraient le montant et offriraient 2 millions de livres sterling à la place. Halil Pacha, complètement dégoûté, a non seulement refusé l’offre mais a également exposé leur tentative de corruption de sorte qu’il les humilia.

Entre-temps, les représentants de l’Etat Profond Britannique poursuivaient les négociations avec Hussein, le chérif de La Mecque, pour sa révolte contre l’Empire Ottoman. Et Lawrence faisait de son mieux pour convaincre les Arabes irakiens de rejoindre et de coopérer avec l’armée Britannique, promettant aux dirigeants chiites le califat. Mais il échoua.

Après le début de la révolte de chérif Hussein, Lawrence se rendit en Arabie en octobre de la même année, cette fois en tant que capitaine. Il y rencontra Abdullah, Ali et Zaid, les fils de chérif Hussein, et Faiçal, qu’il aida beaucoup plus tard dans son ascension au trône en Irak en 1921. Avec d’autres officiers Britanniques, il aida à fournir des armes et de l’argent à la révolte, qui en était à ses débuts. Il a également rassemblé et organisé les tribus prenant part à la révolte et a monté des attaques sur des cibles prédéterminées.

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L’Afrique du Nord et l’Egypte ont vécu leur époque la plus heureuse et la plus paisible sous la gouvernance Ottomane

Après avoir rejoint les forces de Faiçal en tant qu’officier de communication, Lawrence poursuivit ses activités d’espionnage et participa aux combats contre les Turcs. Avec la tactique « hit-and-run », il infligea des dégâts aux unités et aux lignes de ravitaillement Ottomanes et captura le port d’Aqaba, ce qui lui valut une médaille et le titre de lieutenant-colonel. Il organisa des attaques sur le chemin de fer du Hedjaz. Des centaines de soldats Ottomans ont été martyrisés dans les attaques de plus en plus intensives et les Britanniques remportèrent la bataille. Lawrence ne s’est pas empêché de révéler son état d’esprit dévié lorsqu’il se vantait de son succès:

Et nous les jetions par milliers dans le feu de la pire des morts, non pour gagner la guerre mais afin que le blé, le riz et le pétrole de la Mésopotamie soient nôtres. La seule nécessité était de vaincre nos ennemis (dont la Turquie), et ce fut accompli à la fin, dans la sagesse d’Allenby, avec moins de quatre cents morts, en tournant à notre service les bras des opprimés en Turquie. Ce qui me rend le plus fier de mes trente combats, c’est de ne pas avoir répandu une goutte de notre propre sang. Pour moi, toutes les provinces sujettes ne valaient pas un seul Anglais mort16

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Lawrence était le principal moteur de la révolte arabe contre les Turcs17, et il admettrait également que son devoir était fondé sur l’hypocrisie et la tromperie:

Mon peuple vous a probablement dit que le travail consistait à fomenter une rébellion arabe contre la Turquie, et pour cela, je dois essayer de cacher mon apparence franque et ressembler au moins aux Arabes. C’est donc une sorte de scène étrangère sur laquelle on joue jour et nuit, en tenue de soirée, dans une langue étrange…18

Lors de l’attaque contre la 4ème armée Ottomane en septembre 1918, Lawrence ordonna à ses hommes de ne pas prendre de prisonniers. En conséquence, sur l’ordre de Lawrence, 5 000 soldats Ottomans ont été décapités dans un massacre choquant.19 A la fin de la même année, avec sa horde de meurtriers, il entra à Damas et terrorisa la ville.

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Quand l’espion T.E. Lawrence a provoqué certains Arabes criminels à se révoler dans le golfe d’Aqaba. La marine Britannique est sortie au large du golf d’Aqaba pour les soutenir.

En octobre 1918, Lawrence partit pour la Grande-Bretagne, mais avant, il écrivit ces lignes au major R. H. Scott le 4 octobre:

Nous étions un petit groupe étrange mais je crois que nous avons changé le cours de l’histoire au Moyen-Orient. 20

Dans la préface de son ouvrage Seven Pillars of Wisdom (Les sept piliers de la sagesse), Lawrence explique comment l’Etat Profond Britannique, avec lui comme leur représentant, a trompé les Arabes avec de fausses promesses pour les convaincre de se rebeller contre les Turcs:

Le Cabinet [Britannique] avait amené les Arabes à combattre pour nous grâce à des promesses catégoriques de gouvernement indépendant par la suite. Les Arabes croient aux personnes, pas aux institutions. Ils voyaient en moi un agent libre du Gouvernement anglais et exigeaient de moi une confirmation de ses promesses écrites. Aussi ai-je-dû me joindre au complot et, pour ce que valait ma parole, j’ai promis aux hommes leur récompense… Il était évident dès le début que, si nous gagnions la guerre, ces promesses resteraient lettre morte et, eussé-je été un honnête conseiller des Arabes, je leur aurais suggéré de rentrer chez eux et de ne pas risquer leur vie en combattant ainsi ; mais je me sauvais moi-même par l’espoir… J’ai pris le risque de la tromperie, sur ma conviction que l’aide arabe était nécessaire à notre victoire rapide et peu coûteuse en Orient, et qu’il valait mieux vaincre et rompre notre parole que perdre.21

L’émir Fayçal, le fils de chérif Hussein, qui a déclenché une révolte contre les Ottomans et a versé le sang musulman, s’est finalement rendu compte de cette tromperie quand il vit qu’aucune des promesses qui lui avaient été faites n’avaient été tenues et a ensuite dit:

Je ne vais pas pouvoir faire face au monde musulman. Je leur ai demandé de combattre le calife et de se sacrifier. Mais maintenant, je constate que les pays européens, dont nous avons servi les objectifs, divisent les pays arabes. 22>

L’alliance entre chérif Hussein-Faiçal-Lawrence a causé l’un des plus grands dommages au monde islamique. La politique consistant à faire combattre les Musulmans entre eux a commencé par cette alliance et représente aujourd’hui le point central des plans soigneusement élaborés de l’Etat Profond Britannique. Cet exemple montre que les hypocrites ont toujours existé dans les communautés musulmanes. Ces personnes se font avoir par les mensonges de l’Etat Profond Britannique et n’ont aucun scrupule à trahir leurs propres pays pour de petits gains. L’Etat Profond Britannique n’est un risque pour le monde islamique que quand il utilise des hypocrites. Pour cette raison et dans l’intérêt du monde islamique, il est vital que les Musulmans soient extrêmement prudents et méfiants vis-à-vis des hypocrites qui rentrent dans les jeux et stratagèmes sataniques de l’Etat Profond Britannique.

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Les Cuirassés Ottomans Détournés par les Britanniques et les Sommes d’Argent qu’Ils n’ont Jamais Remboursées

Au début de la Première Guerre mondiale, l’Empire Ottoman n’avait pas encore rejoint la guerre et avait commandé et payé à l’avance trois grands cuirassés. Ces cuirassés nommés « Sultan Osman », « Sultan Reşadiye » et « Fatih », possédaient une technologie révolutionnaire pour le début du 20ème siècle. Ils pouvaient se déplacer rapidement et ressemblaient presque tous à des flottes. Ils étaient cruciaux pour l’amélioration de la marine Ottomane et pour l’empêcher de subir des défaites en mer. Au début des années 1900, le transport terrestre n’était pas aussi avancé et les prouesses militaires étaient déterminées par le pouvoir en mer.

L’Empire Ottoman rencontrait des difficultés financières et l’administration a lancé des campagnes de dons à grande échelle pour financer les cuirassés. Des stands de collecte de fonds ont été installés dans des lieux publics et même des écoliers ont contribué avec leur argent de poche. Les dons importants seraient récompensés par une « Donanma İane Madalyası » (Médaille du don de la marine). De même, la « Donanma-Osmanî Muavenet-i Milliyye Cemiyeti » (Association pour la marine Ottomane) a été créée en 1909 et a organisé des campagnes de collecte de fonds, des défilés et a même vendu des produits pour augmenter le montant requis pour les navires.

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1. Le Cuirassé Sultan Osman. 1915 2. Le Cuirassé Reshadiye suivi par Sultan Osman

Le cuirassé « Sultan Osman » s’appelait à l’origine « Rio de Janeiro », car il avait déjà été commandé par le Brésil. Cependant, lorsque le Brésil n’a pas effectué le paiement, le constructeur Britannique Armstrong a mis le cuirassé en vente et les Ottomans l’ont acheté. Même le commandant du cuirassé avait été déterminé : le légendaire capitaine de Hamidiye, Rauf Bey.

Le 27 juillet 1914, Rauf Bey, au nom de l’Empire Ottoman, se rendit à Newcastle, en Angleterre, pour prendre livraison du cuirassé « Sultan Osman ». Mais les choses ont pris une tournure inattendue. Ayant déjà décidé que les Ottomans devaient être aux côtés des puissances centrales, les représentants de l’Etat Profond Britannique ne voulaient pas donner un navire de guerre aussi avancé à un pays qui les combattrait bientôt.

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Reşadiye en cours de lancement.

C’était l’un des Cuirassés que la Grande-Bretagne n’a jamais livrés à l’Empire Ottoman, bien qu’ils aient reçu le paiement intégral.

Churchill était parfaitement conscient que réquisitionner le cuirassé provoquerait un immense scandale diplomatique ; cependant, le 3 août 1914, la Grande-Bretagne déclara officiellement qu’elle réquisitionnait le « Sultan Osman » et le « Reşadiye ». Autrement dit, les Britanniques ont détourné les cuirassés des Ottomans avant même que le drapeau turc ne puisse y être hissé. Non seulement ils les ont confisqués, mais ils ont également, de manière totalement illégale et illégitime, refusé de restituer l’or qui leur avait été payé, soit 12 millions de livres sterling. L’argent avait été payé à l’avance. Plus précisément, ils ont, sans vergogne, volé l’argent.

Rauf Bey (Orbay), surnommé le « héros de Hamidiye » et qui deviendrait plus tard le 3ème Premier ministre de la République turque, a rappelé l’incident avec les mots suivants:

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The Ottoman minelayer Nusret stopped the allied naval advance through the Dardanelles.

Le dernier versement de sept cent mille lires avait été payé. Nous voulions que les choses soient faites rapidement, alors nous avons décidé de sauter certains tests et nous avons convenu avec l’usine que les navires nous seraient livrés le 2 août 1914. Cependant, une demi-heure avant la cérémonie de levée du drapeau, le lendemain du jour où nous avons payé l’argent, les Britanniques ont réquisitionné le Sultan Osman. Bien que nous ayons protesté avec véhémence conformément à la procédure, personne n’a réagi…23

Le cuirassé « Sultan Osman » fit immédiatement partie de la marine Britannique et fut renommé « Agincourt ». « Reşadiye » a été rebaptisé « Erin » mais le jour de son test, le 22 août, on a constaté que son équipement de tir ne fonctionnait pas correctement. Comme il ne pouvait pas être entièrement réparé et que personne ne l’achèterait après ce développement, il a été démonté en 1922.

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1. Des avions de reconnaissance Britanniques et Français survolent le Bosphore pour se renseigner sur l’emplacement des bastions Turcs. (Milieu)
2. La bataille de Gallipoli a officiellement commencé après que les forces Britanniques et Françaises eurent tiré sur des bastions Turcs.
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Des volontaires se sont dirigés vers Gallipoli en marchant sur le pont de Galata avant d’être expédiés d’Istanbul

Rauf Orbay explique:

Au début de la guerre mondiale, il y avait le problème de récupérer notre or de 12 millions de livres, que nous avons payé pour nos cuirassés Sultan Osman, Sultan Reşad et Fatih. Ils ont été construits avant notre entrée en guerre, mais les Britanniques les ont réquisitionnés bien que nous les ayons entièrement payés. C’était clairement la dette des Britanniques… 24

C’était en effet la dette des Britanniques, mais selon l’article 58 du traité de Lausanne, la partie turque a étonnamment renoncé à ce droit, probablement sous la pression de l’Etat Profond Britannique. L’article 58 du traité se lit comme suit:

La Turquie, d’une part, et les autres Puissances contractantes (à l’exception de la Grèce), d’autre part, renoncent réciproquement à toute réclamation pécuniaire pour les pertes et dommages subis par la Turquie et lesdites Puissances ainsi que par leurs ressortissants (y compris les personnes morales), pendant la période, comprise entre le 1er août 1914 et la mise en vigueur du présent Traité, et résultant soit de faits de guerre, soit de mesures de réquisition, séquestre, disposition ou confiscation. 25

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Les troupes Turques héroïques pendant la bataille de Gallipoli

En fait, cet article ne s’appliquait pas à la confiscation réalisée par les Britanniques. L’acte de vol a eu lieu devant les yeux du monde entier et avant l’entrée en guerre des Ottomans. Il ne s’agissait que d’une activité commerciale habituelle entre les deux pays et n’était donc pas une perte liée à la guerre. Pour cette raison, cet article du traité de Lausanne ne couvrait pas en réalité ledit séquestre. En dépit de ce fait, l’Etat Profond Britannique a pu faire de ce détournement une perte de guerre. Au final, la partie turque a renoncé à l’argent versé en totalité pour les cuirassés, réquisitionnés illégalement et illégitimement par le gouvernement Britannique. Le responsable de l’opération de fraude n’était autre que Winston Churchill ; l’un des membres les plus zélés et les plus fidèles de l’Etat Profond Britannique.

La Plus Grande Défaite de l’Etat Profond Britannique: la « Bataille de Gallipoli »

Comme expliqué précédemment, la Première Guerre mondiale était un projet soigneusement élaboré par l’Etat Profond Britannique et s’est déroulé comme planifié. Avant même que l’on parle de guerre, la Grande-Bretagne avait déjà fini ses préparatifs. Elle a échangé ses navires à vapeur contre ceux fonctionnant au pétrole, a mis en service 18 nouveaux bateaux-citernes et a installé ses flottes sous-marines et aéronefs. Déjà en 1911, elle a débuté des exercices à grande échelle et a préparé sa marine à la guerre. Elle a assuré le soutien français par des moyens diplomatiques. Lors de l’éclatement de la Première Guerre mondiale, la marine Britannique, entièrement rénovée, était plus que prête.

Le planificateur de ces préparatifs était Winston Churchill, le premier Lord de l’Amirauté Britannique. Célèbre turcophobe et islamophobe, Churchill était un membre fidèle de l’Etat Profond Britannique. Il était également le concepteur en chef de la campagne de Gallipoli. Avant que l’Empire Ottoman ne participe à la guerre, Churchill avait soumis un projet au Premier ministre Britannique Herbert Asquith en septembre 1914 et avait déclaré que la marine Britannique devrait passer le détroit des Dardanelles et envahir Istanbul. Churchill était convaincu que dès la prise d’Istanbul, l’Empire Ottoman tomberait.

Conformément au plan, le 18 mars, une grande flotte navale Alliée, composée de 16 cuirassés dirigés par l’amiral John de Robeck a tenté de franchir le détroit des Dardanelles. Cependant, les mines précédemment placées par le mouilleur de mines turc Nusret, ont infligé de sérieux dégâts aux navires. Conjugués au bombardement constant des Ottomans qui manquaient rarement, le rêve Britannique de passer Gallipoli se termina brusquement. La défaite du 18 mars 1915 a provoqué un grand choc en Grande-Bretagne.

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Avions ennemis lors de la bataille de Gallipoli. Les attaques aériennes et maritimes combinées n’ont pas suffi à vaincre la détermination des soldats Turcs.

Bien que les troupes Britanniques, françaises et Anzac aient réussi à prendre pied après le débarquement, la résistance inflexible et les contre-attaques constantes des forces Ottomanes les ont empêchées de conquérir la péninsule de Gallipoli. Non seulement ils n’ont pas réussi à surmonter la défense turque, mais ils ont également subi de lourdes pertes. À la suite de cette grande désillusion dans les combats terrestres et maritimes, les puissances Alliées ont décidé de fermer le front de Gallipoli. Le major-général Britannique Charles Monro a envoyé un rapport à Londres suite à ses inspections sur place et a recommandé l’évacuation de Gallipoli. Par conséquent, les forces Britanniques, françaises et Anzac ont évacué la péninsule de Gallipoli en décembre 1915. Le 7 décembre, la décision d’abandonner le front a été prise. Le 10 décembre, l’évacuation a commencé et le 27 décembre 1915, il n’y avait plus de troupes Alliées à Gallipoli.

Le bilan horrible du massacre de Gallipoli, perpétré par les Britanniques, est détaillé comme suit dans les sources Britanniques:

En neuf mois de massacres sanglants, environ 58 000 soldats Alliés – dont 29 000 soldats Britanniques et irlandais et 11 000 Australiens et Néo-zélandais – ont perdu la vie au cours d’une opération mal menée visant à prendre la péninsule de Gallipoli ; 87 000 autres soldats turcs Ottomans sont morts pour défendre avec acharnement leur patrie et au moins 300 000 autres des deux côtés ont été grièvement blessés.26>

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Les troupes Turques héroïques pendant la bataille de Gallipoli.
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Les troupes Turques héroïques pendant la bataille de Gallipoli.

La Personne Responsable de la Défaite de Gallipoli : Churchill

Winston Churchill, l’un des partisans les plus fervents de l’impérialisme Britannique, pensait que les Russes descendraient à Istanbul et s’empareraient des Détroits dès qu’ils en auraient eu l’occasion. Par conséquent, il voulait agir avant, pensant qu’il entrerait dans l’histoire s’il s’emparait d’Istanbul.

Cependant, Churchill a négligé la force spirituelle des Turcs et a pensé qu’ils se rendraient à la vue des formidables navires Britanniques dotés d’armes modernes dans le détroit d’Istanbul. Mais c’était une grosse erreur et Churchill a dû payer pour cela avec une défaite impressionnante d’abord en mer, puis sur terre.

Jon Henley du Guardian a souligné l’irrationalité des actes de Churchill dans son article « Se souvenir de Gallipoli : Honorer la bravoure au milieu du massacre sanglant » où il le nomme de concepteur « ambitieux » de la campagne de Gallipoli « mal planifiée et exécutée ».27 Même s’il avait raison à propos des ambitions futiles de Churchill, Henley devait savoir que la campagne de Gallipoli avait entraîné une défaite pour les Britanniques, non pas parce qu’elle avait été exécutée de manière effroyable, mais en raison de la foi et de la détermination de Mustafa Kemal Atatürk et de l’enthousiasme du peuple turc découlant de sa foi inébranlable en Dieu.

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Mémorial des martyrs, construit pour commémorer les 200 000 soldats Turcs martyrisés lors de la bataille de Gallipoli

Après le fiasco, Churchill a démissionné de son poste en tant que principal responsable de la défaite de l’armée Britannique à Gallipoli (décembre 1915). Lorsque Lloyd George est devenu Premier ministre en 1917, Churchill a été nommé Ministre des Munitions et a poursuivi sa carrière politique malgré de légères interruptions. Il est intéressant de noter que même après la défaite de Gallipoli, Churchill a pu faire son retour sur la scène politique. Cela fut possible parce que, comme l’ont dit les Britanniques, il était un loyal « bouledogue Britannique ». En fait, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l’impulsion de l’Etat Profond Britannique, Churchill était de nouveau sur les lieux.

Après la lourde défaite de la marine et de l’armée Britanniques à Gallipoli, de nombreuses enquêtes criminelles ont été ouvertes contre Churchill. Alors qu’avant la défaite, il avait confiance en ses compétences et avait fait des remarques arrogantes disant qu’il serait bientôt assis au centre des Musulmans, à Istanbul, dans son uniforme de la marine, il a complètement changé de ton après la défaite, surtout face aux accusations dirigées contre lui. Un jour, reculé dans un coin en raison des critiques, il dit : « Vous ne comprenez pas ? Nous n’avons pas combattu les Turcs à Gallipoli. Nous avons combattu Dieu et bien sûr nous avons perdu. ».28 (Dieu Tout-Puissant est certainement au-dessus de ces remarques).

Le général Britannique Sir Ian Hamilton, qui dirigeait les forces Alliées pendant la campagne de Gallipoli, a fait une remarque similaire:

Nous n’avons pas été vaincu par la force physique mais par la force spirituelle des Turcs parce qu’ils n’avaient même pas de poudre à canon Mais nous avons combattu des puissances descendant des cieux. C’était comme si, avant même que nous venions ici, notre destin était scellé et qu’il était mis en œuvre. 29

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Des Chausse-Trapes Empoisonnées font partie des méthodes les plus répugnantes de l’Etat Profond Britannique. 12 000 soldats Turcs ont eu les jambes amputées au front de Gallipoli.

Des Chausse-Trapes Empoisonnées ont été Utilisées Contre les Soldats Turcs dans la Bataille de Gallipoli

L’Etat Profond Britannique a commis un crime de guerre en utilisant des chausse-trapes empoisonnées lors de la bataille de Gallipoli, qu’il avait spécialement conçues contre les soldats Turcs.

Ces armes étaient composées de quatre pointes tranchantes, chacune tâchée de poison et fabriquée de manière à garantir à ce qu’à l’atterrissage, un des clous pointus soit toujours dirigé vers le haut.

Des milliers de soldats Turcs, qui ne portaient que des sandales en cuir brut sur le front de Gallipoli, ont marché sans le savoir sur ces chausse-trapes jetées des avions et ont eu une gangrène en conséquence. En raison de ces pointes toxiques, 12 000 soldats ont dû se faire couper les jambes avec des scies. L’Etat Profond Britannique a bien compris que c’était un crime de guerre et un crime contre l’humanité, mais il ne s’est pas abstenu de recourir à cette méthode vile contre les soldats Turcs en raison de sa mentalité darwiniste malade ne considérant pas les Turcs comme des êtres humains. (La noble nation turque est au-dessus de ces affirmations).

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Churchill a planifié l’utilisation de gaz chimique contre les Turcs à Gallipoli

Selon les documents du Centre d’archives de Churchill, Churchill, alors secrétaire d’État à la Guerre, a affirmé que les Turcs n’étaient pas des humains, mais des barbares, et que des gaz toxiques pouvaient donc être utilisés sur eux.30 Churchill a critiqué ses collègues pour leur réticence à utiliser des armes chimiques, en disant : « Je suis fortement en faveur de l’utilisation de gaz chimique contre les tribus non civilisées » .31 (La noble et respectable nation turque est au-dessus de ces remarques). Quand il a fait face à des objections qu’un tel acte serait un crime contre l’humanité, il affirmait que la guerre chimique était la seule façon de gagner la bataille de Gallipoli.

À la fin de la Première Guerre mondiale, il a fait pression pour l’utilisation de gaz toxiques. Malgré les horribles pertes humaines causées par la guerre chimique sur le front occidental, où Churchill avait été en service actif pendant six mois entre 1915 et 1916,32 il a insisté sur la « valeur militaire » de la guerre chimique en dépit des terribles blessures qu’elle provoquait. En fait, « il voulait gazer les Turcs à Gallipoli ».33

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Churchill a prétendu qu’il était justifié d’utiliser des armes chimiques en temps de guerre et qu’elles devrait être utilisées en particulier contre les Turcs.

Pour Churchill, le gaz chimique n’était qu’une autre arme avancée que possédait les Britanniques. Il a affirmé à ses collègues politiques que le gaz moutarde pourrait avoir un effet destructeur et contribuer à une percée dans la guerre de Gallipoli, il a espéré que « le préjudice injustifié contre l’utilisation de gaz sur les Turcs cesserait ». Il a même pris en compte la saison et a prétendu que le vent fort « offrirait une opportunité parfaite pour l’emploi du gaz »34

Un document dans les archives de Churchill, écrit par lui-même, révèle que ce dernier a demandé des « masques à gaz » pour les troupes Britanniques à Gallipoli. En mai 1915, au plus fort de la bataille de Gallipoli, Churchill demanda au général Britannique Kitchener d’envoyer une tenue à gaz aux Dardanelles, car « l’utilisation du gaz de part et d’autre pourrait être décisive » 35. Churchill se disputait avec Kitchener pour dire que le gaz devait être utilisé sur le front de Gallipoli, car les Turcs n’avaient pas de masque à gaz.36

Avec cette approche, Churchill a soutenu les opinions déviées de l’homme politique et ancien Premier ministre Britannique William Ewart Gladstone, qui a traité les Turcs de « spécimen anti-humain de l’humanité » non seulement en raison de leur religion mais aussi de leur race : « Permettez-moi très brièvement d’esquisser… ce qu’était la race turque et ce qu’elle est aujourd’hui… Ils étaient, en somme, depuis le jour noir où ils sont entrés en Europe pour la première fois, l’un des grands spécimens anti-humains de l’humanité».37 (La nation Turque, noble et respectable, est au-dessus de ces remarques)

Les archives Ottomanes montrent également en détail comment les Britanniques ont utilisé du gaz chimique lors de la bataille de Gallipoli. Le ministère Ottoman des Affaires étrangères a déclaré que « les forces Alliées ont utilisé des gaz toxiques qui ont causé des étouffements » et a demandé des explications à la Grande-Bretagne.38

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Churchill, lorsqu’il était secrétaire d’État à la Guerre, a ordonné que des armes chimiques soient utilisées contre les bolcheviks. La photo a été prise en 1915 à l’usine de munitions d’Enfield.

Le célèbre écrivain Noam Chomsky dénigre également Churchill pour son enthousiasme à l’utilisation de gaz chimique et le cite en disant : « Le gaz chimique serait une bonne arme contre les tribus non civilisées et les Arabes récalcitrants » (Les Arabes sont certes au-dessus de telles remarques). Il soutient que Churchill considérait les armes chimiques comme étant simplement « l’application de la science occidentale à la guerre militaire » et qu’il en avait approuvé l’utilisation comme expériences sur les Afghans et les Arabes.39

Après la Première Guerre mondiale, David Lloyd George a nommé Churchill secrétaire d’État à la Guerre et de l’Air. En mai 1919, Churchill ordonna aux troupes Britanniques d’utiliser des armes chimiques pendant la campagne visant à soumettre l’Afghanistan.40

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Quelques armes chimiques utilisées pendant la Première Guerre Mondiale (1, 2, 3)
obus au gaz moutarde, Obus au phosphore blanc, bombe au gaz moutarde, le projectile au phosgène de Livens et un cylindre chimique portable. (Photographie par le commandement de recherches historiques de la défense chimique et biologique)

« Les 10 plus grandes controverses de la carrière de Winston Churchill », détaillées par le site internet de la BBC, ont révélé comment Churchill a utilisé des gaz chimiques contre ses ennemis : Churchill a été critiqué pour avoir préconisé l’emploi d’armes chimiques – principalement contre les Kurdes et les Afghans. « Je ne comprends pas cette insolence concernant l’utilisation de gaz », écrit-il dans un mémo alors qu’il était ministre de la Guerre et de l’Air en 1919. « Je suis fortement en faveur de l’utilisation de gaz chimique contre les tribus non civilisées »41 a-t-il poursuivi.

L’article continue de révéler le caractère inhumain et sadique de l’Etat Profond Britannique que Churchill a si bien représenté:

Et il est important de noter qu’il était favorable à l’utilisation du gaz moutarde contre les troupes Ottomanes lors de la Première Guerre mondiale, affirme [Warren] Dockter [chercheur à l’université de Cambridge et auteur de ‘Winston Churchill et le monde islamique’] …42

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Des soldats Turcs faits prisonniers par les Britanniques au front Irakien Qarah Tapah pendant la Première Guerre Mondiale

Les Britanniques ont Délibérément Aveuglé des Prisonniers de Guerre Turcs dans le Camp de Prisonniers Égyptien de Sidi Bashir

L’Empire Ottoman a combattu sur plusieurs fronts pendant la Première Guerre mondiale et les Britanniques ont pris de nombreux soldats Turcs en captivité dans ces régions. Sidi Bashir, situé à 15 km au nord-est d’Alexandrie, en Égypte, était un camp de prisonniers où les Britanniques détenaient des prisonniers de guerre Turcs.

Le commandant du camp était le lieutenant-colonel Britannique Coates. Sous la supervision du médecin militaire, le capitaine Gillespie, un médecin arménien, un caporal Britannique et cinq infirmières Britanniques étaient chargés de la santé des prisonniers.

Les troupes Ottomanes du 48ème régiment de la 16ème division pris en captivité en Palestine en 1918 ont été emprisonnés dans ce camp. Pendant deux ans, jusqu’au 12 juin 1920, ces soldats ont été soumis à la torture, aux mauvais traitements, aux insultes et à l’humiliation. Une source révèle comment les soldats Turcs captifs ont été martyrisés à la suite du traitement inhumain des Britanniques:

À partir du 1er août 1919, les Britanniques ont commencé à donner de la viande de cheval et d’âne à tous les prisonniers Ottomans. Forcés de manger du cheval pourri et de la viande d’âne dans la chaleur torride de l’Égypte à la mi-août, beaucoup n’ont pas pu échapper à la dysenterie tandis que d’autres ont attrapé une horrible maladie semblable à la gale, que les médecins Britanniques ont appelés Pellagra avant qu’ils ne meurent.43

Cependant, ce n’est pas le seul traitement épouvantable que les prisonniers Turcs ont vécu au camp. Des sources historiques rapportent que les Britanniques ont délibérément aveuglé environ 15 000 soldats Turcs dans le camp. Cette violence choquante a provoqué une grande indignation à l’époque et a été largement débattue au Parlement turc et dans les médias Turcs tout au long des années 1919, 1920 et 1921. Ces affirmations reposaient sur deux documents importants. Le premier est la décision du Parlement turc du 28 juin 1921, signée par Mustafa Kemal, Président du parlement turc, et onze ministres. La décision se lit comme suit:

Les députés d’Edirne, Şeref et Faik Bey ont présenté leur avis de motion concernant les troupes détenues à Malte, ainsi que sur les médecins Britanniques, le commandant de la garnison et les officiers en Égypte qui ont délibérément handicapé quinze mille prisonniers de guerre, au Cabinet des ministres, qui les a soumis au Parlement turc le 29.5.337 avec le numéro 354/706. Le message a été lu au cours de la réunion du Conseil des ministres le 28.6.337 et il a été décidé qu’une enquête scientifique était nécessaire et que les conclusions seraient présentées au ministère des Affaires étrangères avec la copie de l’avis de motion. 28 juin 1337.44

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Kut Al Amara était une grande victoire des Turcs contre les Britanniques.

Ce document concerne la décision du Parlement turc d’ouvrir une enquête pénale sur les agissements des médecins Britanniques, du commandant de la garnison et des officiers qui ont délibérément handicapé 15 000 prisonniers de guerre en Égypte. Le second document est la motion présentée par les députés d’Edirne, Faik et Şeref Bey lors de la 37ème session du Parlement turc le 28 mai 1921. La dernière partie de la motion concerne les prisonniers de guerre Turcs qui ont été délibérément aveuglés dans les camps égyptiens:

En Égypte, les Britanniques ont délibérément aveuglé les 15 000 fils de notre nation en les faisant entrer dans des bains contenant plus de crésol que nécessaire, sous prétexte de les désinfecter. Nous demandons par la présente à ceux qui ont prémédité ce crime meurtrier, qui sont les médecins Britanniques, le commandant de la garnison et les officiers, d’être déclarés criminels…45

Après la lecture de la motion à la Grande Assemblée nationale Turque, Mehmet Şeref Bey a pris la parole et a expliqué les horribles événements:

… Lorsque les Britanniques ont capturé les fils de notre nation d’Anatolie et de Roumélie, qui se sont battus pour la dignité et l’honneur de ce pays, ils ont été directement transférés en Égypte. Ils ont été forcés d’entrer dans des bains qui avaient une solution spécialement formulée et malodorante jusqu’au cou… Quand les soldats Turcs ne voulaient pas plonger leur tête, des soldats Britanniques venaient les forcer avec leurs baïonnettes. Lorsque les chères vies sans défense mettaient la tête dans la solution, les deux yeux devenaient aveugles. C’est ainsi que les Britanniques ont aveuglé 15 000 Turcs…46

Au début de la Guerre d’Indépendance de la Turquie, les médias d’Istanbul et d’Anatolie ont largement couvert les nouvelles que les Britanniques avaient délibérément aveuglé les prisonniers de guerre Turcs. La population de Konya a particulièrement réagi très fort et un journal de Konya, Öğüt, a couvert l’actualité avec de gros titres.

En conséquence, un sérieux sentiment anti-Britannique s’est répandu à travers l’Anatolie. Il ne fallut pas longtemps pour que, sur les ordres du général Britannique Milne, l’un des commandants des puissances alliées à Istanbul, Öğüt ait été contraint de mettre fin à ses informations sur les prisonniers de guerre aveugles. Non seulement ils ont arrêté cette information mais le journal a également été fermé.

Cet incident a attiré l’attention de Mustafa Kemal, qui s’est rendu à Ankara pour organiser la Guerre d’Indépendance. Dès qu’il a compris pourquoi Öğüt avait été fermé, il a envoyé un télégramme au gouverneur de Konya au nom de la Commission représentative, dans lequel il a condamné les pressions et les attaques Britanniques sur les médias Turcs et a déclaré que cet événement devrait être fortement contesté par un rassemblement.47

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Au début de la bataille de Kut, les troupes Britanniques ont fait prisonniers des soldats Turcs. Cependant, à la fin, ce sont les Britanniques qui ont subi une défaite majeure.

Le livre d’Eyüp Sabri Bey intitulé Bir Esirin Hatıraları (Mémoires d’un prisonnier de guerre) écrit en 1922 est une autre source d’informations sur les événements. Eyüp Sabri Bey était un habitant de Gaziantep qui avait déjà travaillé à la Defter-i Hakanı (Direction des titres de propriété). Dans son livre, il explique en détail comment les prisonniers de guerre Turcs étaient torturés et maltraités sous la surveillance des Britanniques. Eyüp Sabri Bey se souvient de ses expériences personnelles lorsqu’il se trouvait dans le camp de prisonniers d’Héliopolis sous contrôle Britannique en Égypte et explique la « procédure d’aveuglement délibérée » à laquelle les prisonniers de guerre Turcs ont été soumis:

Cependant, comme ils [les médecins de l’hôpital] avaient reçu des pouvoirs étendus, ces horribles personnes se sentaient libres d’agir comme ils le souhaitaient et ont crevé les yeux de nos fils innocents et sans défense qui étaient prisonniers de guerre au milieu de cris douloureux. Qui est responsable de ces meurtres ? Je pense que toute personne consciencieuse conviendra qu’en plus des auteurs réels, le gouvernement Britannique tout entier devra aussi être tenu responsable de la cause de ces crimes.

Dans l’hôpital d’Abbasiye… les médecins, avec des barres métalliques à la main, les manches retroussées aux coudes, ont continuellement opéré les soldats Turcs et arraché leurs yeux. Selon les récits de nombreux frères et prisonniers égyptiens, ces chirurgies oculaires ont également eu lieu dans le passé, mais elles se sont intensifiées, surtout après l’armistice, les Britanniques étant fiers de leur victoire. Quand nous sommes allés là-bas, j’ai personnellement vu que ça se déroulait à toute vitesse.48

Ces exemples de violence et de brutalité dirigés contre les Turcs montrent une fois de plus que l’Etat Profond Britannique est le centre du système dajjali. Bien que cette violence ait provoqué l’indignation du public et du gouvernement Turcs, tout leur temps et leur énergie ont dû être consacrés pour la survie de l’État et de la nation. Par conséquent, il n’était pas possible de prendre des mesures concrètes sur ces crimes scandaleux.

Malheureusement, cette oppression et cette violence ont été niées par la suite et balayées sous le tapis, tout comme d’innombrables autres crimes commis par l’Etat Profond Britannique tout au long de l’histoire.

Bien qu’il y ait eu des discussions sur l’échange de prisonniers de guerre lors de la Conférence de Lausanne, rien n’indique que la situation des 15 000 soldats Turcs délibérément aveuglés a été débattue. Cela montre l’habileté de l’Etat Profond Britannique à dissimuler ses crimes, son vrai visage et comment il utilise diverses menaces, intimidations et moyens de pression pour atteindre ses objectifs.

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L’artillerie Turque a réécrit l’histoire de la bravoure pendant le siège de Kut.

La Victoire Turque que les Britanniques Veulent Oublier: Kut-el-Amara

La défaite subie par les Britanniques à Kut-el-Amara est la deuxième plus grande défaite des Britanniques lors de la Première Guerre mondiale après la bataille de Gallipoli. Les tribus kurdes en particulier, ainsi que certaines tribus arabes et arabes chiites, ont grandement contribué à cette victoire phénoménale. De nombreuses grandes familles chiites ont coopéré avec les Ottomans pendant le combat.

Alors que les Britanniques tentaient d’envahir Gallipoli avec leurs formidables prouesses militaires, leurs plans pour envahir d’autres parties du territoire Ottoman étaient également en vigueur. Cependant, après leur défaite humiliante à Gallipoli, ils se sont principalement tournés vers le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Irak, et plus particulièrement vers Bagdad, au cœur de la région.

En 1914, ils envahirent Bassorah et ouvrirent le front irakien. Le 24 juillet 1915, l’armée dirigée par le général Townshend a commencé à avancer sur Bagdad. Pour contrer cette avancée, les unités Ottomanes placées sous le commandement de Nurettin Bey, commandant des forces irakiennes, se sont retirées à Kut-el-Amara le 28 septembre 1915. Les troupes Britanniques ont assiégé la ville de Kut.

Peu après, les troupes Britanniques ont repris leur avance sur Bagdad, cette fois-ci par deux voies différentes. Elles ont été forcées de s’arrêter à Salman Pak par les unités dirigées par Nurettin Bey et ont dû se retirer à Kut-el-Amara. Les troupes Ottomanes sont arrivées à Kut-el-Amara le 5 décembre. Désormais piégées à Kut, les affrontements entre les troupes Britanniques et les troupes Ottomanes se sont poursuivis tout au long du mois de décembre, jusqu’à ce que les troupes Ottomanes assiègent complètement les premières.

Malgré les nombreux renforts venus au secours des Britanniques, leurs efforts ont échoué. Comme les munitions et les vivres venaient à manquer et que les approvisionnements transportés par les fleuves étaient insuffisants, l’armée Britannique subit de lourdes pertes en raison de la faim et des maladies. Les Britanniques lancèrent une autre attaque le 8 mars 1916 à Dujaila (Sabis) contre la 13ème division de l’armée Ottomane dirigée par le colonel Ali Ihsan Bey, mais perdirent 3 500 soldats lors de cette bataille et se retirèrent.

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Le 22 avril, les unités Britanniques lancèrent une autre attaque sous le commandement du général Townshend avec 5 000 soldats mais échouèrent une nouvelle fois avec 3 000 soldats tués. Les événements toujours en cours, les membres de l’Etat Profond Britannique ont essayé tout ce qu’ils pouvaient pour mettre fin au siège et ont même tenté sans scrupule de corrompre Halil Pacha. Ils savaient parfaitement que si le siège se poursuivait, l’armée Britannique, déjà épuisée et altérée, périrait complètement.

Townshend a proposé d’offrir un chèque d’un million de livres sterling en plus de leurs armes à Halil Pacha, afin que lui et son armée puissent se libérer. Halil Pacha a répondu que les armes Britanniques ne leur seraient d’aucune utilité et a qualifié l’offre de pot-de-vin d’un million de livres de « plaisanterie ». Lorsque les Turcs ont capturé un navire de nourriture et de munitions envoyé par l’armée Britannique pour réapprovisionner les troupes assiégées, les Britanniques n’avaient d’autre choix que de se rendre. Si le navire avait atteint sa destination, le siège aurait pu durer encore deux mois. Les soldats Turcs ont renommé le navire de secours « Kendi Gelen » (qui signifie littéralement « celui qui vient lui-même »). Le navire avait trois mitrailleuses opérationnelles et a rejoint la flotte de transport Ottomane.49

Après la capitulation de Townshend, Enver Pacha l’accueillit gracieusement et s’assura qu’il vivrait dans une villa située sur l’île pittoresque de Heybeli jusqu’à la fin de la guerre.

Dans un article publié le 2 décembre 2015 sur le site Web du The Telegraph, Patrick Sawer a publié des extraits du journal intime du lieutenant Henry Curtis Gallup, qui se trouvait à Kut-el-Amara à l’époque et qui a été fait prisonnier de guerre par les Turcs. Sawer explique qu’au début les Britanniques avaient l’intention d’envahir l’Irak, ainsi que d’autres terres Ottomanes, et résuma la politique sournoise et à double face de l’Etat Profond Britannique et ses conséquences:

Ce qui avait commencé comme une mission de sauvegarde du pétrole et de libération de l’Irak des Turcs s’est soldé par une ignominie : des centaines de soldats Britanniques et indiens sont morts en captivité.50

Comme l’indique clairement cette déclaration, l’Etat Profond Britannique n’hésite jamais à tromper des masses innocentes et à déclencher des guerres à grande échelle au moyen de stratagèmes et de ruses. Au cours de cette seule période de l’histoire, 9 millions de personnes sont mortes, 30 millions ont disparu ou sont devenues invalides à la suite des actions de l’Etat Profond Britannique. Même aujourd’hui, l’Etat Profond Britannique maintient la même mentalité. Le « cerveau » d’aujourd’hui, qui martyrise et invalide des millions de Musulmans, en particulier au Moyen-Orient en larguant des bombes sur eux, en causant des millions de veuves, d’orphelins, de réfugiés sous prétexte de « protéger » et de « libérer leurs pays », en introduisant la démocratie et la paix, est l’Etat Profond Britannique.

À partir des journaux intimes du lieutenant Henry Curtis Gallup, l’article décrit ensuite la défaite Britannique de Kut-el-Amara:

C’était [Kut-el-Amara] l’une des pires défaites de l’armée Britannique lors de la Première Guerre mondiale. Des soldats affamés ont été contraints de manger leurs propres chevaux et des milliers d’autres ont été tués au cours d’une tentative de sauvetage malheureuse.51

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Des soldats Indiens Musulmans de l’armée Britannique ont été conduits sur le champ de bataille sous la menace des armes.
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Un soldat indien en service devant un hangar d’avions Britannique

L’article révèle l’une des méthodes les plus sinistres de l’Etat Profond Britannique : faire en sorte que les Musulmans s’entretuent:

Les journaux de Gallup détaillent comment la poursuite des offensives Turques et les conditions épouvantables endurées par ses camarades ont fini par user les forces Britanniques déjà épuisées. En décembre 1915, les approvisionnements en nourriture étaient désespérément faibles et la perspective de la famine était imminente, obligeant les soldats à commencer à manger leurs chevaux. Les tentatives de sauvetage des troupes assiégées se sont soldées par un désastre avec l’arrestation par l’ennemi [les Turcs] de deux divisions indiennes envoyées par les Britanniques et la perte humaine de plus de 23 000 Indiens. 52

Nommés « pertes indiennes » par les Britanniques, ces individus étaient tous des Musulmans indiens. En d’autres termes, les Britanniques n’avaient pas pris le risque de prendre leurs propres soldats, mais utilisaient plutôt des Musulmans ignorants pris de force des colonies Britanniques sous la menace des armes. Cette stratégie cruelle et perfide de l’Etat Profond Britannique est la raison pour laquelle des dizaines de milliers de Musulmans indiens ont reçu l’ordre d’attaquer leurs frères musulmans Turcs à Kut-el-Amara et ont ainsi perdu la vie. Finalement, vaincus et sans issue, les Britanniques se rendirent le 29 avril à l’armée Ottomane, après un siège de 6 mois. Cette victoire historique, accueillie avec une grande joie sur tous les fronts Ottomans, procura un formidable élan moral aux Turcs, tout en provoquant un réel choc en Europe. La victoire Turque a fait la une des journaux Britanniques qui qualifièrent l’incident de « la plus grande humiliation des Britanniques après Gallipoli…»

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Les journaux Britanniques couvraient à la une la défaite Britannique à Kut Al Amara, qualifiant cet incident « de grande humiliation pour les Britanniques après Gallipoli ». Braves soldats Turcs qui se sont battus lors de la bataille de Gallipoli.

L’historien Britannique James Morris qualifiera la défaite à Kut de « la capitulation la plus abjecte de l’histoire militaire de la Grande-Bretagne ».53 Christopher Catherwood, autre historien Britannique, qualifie cette défaite de « la pire défaite des Alliés lors de la Première Guerre mondiale »54

Les paroles de Halil Pacha transcrits dans le journal de l’armée du 29 avril 1916 résument magnifiquement la victoire de Kut-el-Amara:

A mon armée;

Les Lions!

1- Aujourd’hui, les esprits de nos martyrs montent joyeusement dans le ciel ensoleillé sous lequel les Turcs ont remporté une victoire glorieuse tandis que les Britanniques ont subi une lourde défaite. Je vous embrasse sur votre front pur et vous félicite tous.

2- Louange à Dieu Qui nous a aidés à atteindre un succès sans précédent depuis 200 ans. Et Dieu Tout-Puissant vous a donné la gloire d’être ceux qui, pour la première fois, ont marqué une telle défaite dans les 1500 ans de l’histoire Britannique.55 Il n’y a pas eu de pareil succès dans la Guerre mondiale qui dure depuis deux ans maintenant.

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La victoire à Kut Al Amara a été célébrée en Turquie en tant que « Jour de Kut » jusqu’en 1952. Le 29 avril devrait rester un jour de fête dans l’avenir. (Ci-dessus) Un dessin illustrant la reddition du commandant Britannique vaincu au commandant Turc à Kut

3- Mon Armée a donné ses 350 officiers et 10 000 soldats comme martyrs à la fois à Kut et face aux armées qui ont marché pour sauver Kut. Mais, en contrepartie, aujourd’hui à Kut, je tiens 13 généraux, 481 officiers et 13 300 soldats en captivité. Les forces anglaises, qui sont venues sauver cette armée captive, sont reparties avec 30 000 pertes.

4- En regardant ces deux nombres, on peut voir une différence étonnante. L’histoire aura beaucoup de mal à trouver les mots pour écrire cet événement.

5- Nous avons vu la première victoire à Gallipoli et la deuxième victoire ici où les Turcs ont brisé l’obstination des Anglais.56

6- Cette victoire, que nous n’avons remportée que par le biais de nos baïonnettes et de nos cœurs, marque le début de nos futurs projets réussis.

7- Je déclare ce jour le « Jour Kut ». Que chaque membre de mon armée récite des prières de bénédictions, les Ya Sin et Fatiha pour nos martyrs et célèbre ce jour chaque année. Alors que nos martyrs vivent dans le Ciel, que nos gazis (héros blessés) soient gardiens de nos victoires futures.

Brigadier Général Halil
Commandant de la 6ème Armée
29/Avril /1916- Bagdad 57

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Après que la Turquie soit devenue membre de l’OTAN, la victoire de Kut Al Amara n’était plus officiellement célébrée. Cependant, comme toutes les autres victoires de notre histoire, celle-ci doit être rappelée chaque année ainsi que nos martyrs qui ont rendu cela possible devraient être fièrement commémorés.
(1) Membres de l’OTAN

Fait intéressant, l’armée Turque a célébré le « Jour de Kut » tous les 29 avril jusqu’en 1952 lorsque la Turquie est devenue membre de l’OTAN. Le rappel de la Victoire de Kut n’a pas dû être apprécié par l’Etat Profond Britannique à tel point que celle-ci a été soudainement retirée des programmes scolaires à la demande des Britanniques et la fête n’a plus été célébrée après cette année. C’était une tentative d’empêcher les nouvelles générations de connaître cette victoire. Cela montre clairement à quel point il est important de toujours se souvenir de Kut-el-Amara, une défaite massive de l’Etat Profond Britannique et des victoires similaires avec beaucoup de zèle et de détermination.

Des Détails Intéressants dans les Mémoires du Général Townshend
Le général Townshend, commandant des forces Britanniques à Kut-el-Amara, a écrit « Ma campagne en Mésopotamie » en 1920 pour présenter son point de vue sur la guerre en Mésopotamie.

Selon Townshend, plus d’un million de soldats indiens – dont des combattants et renforts – ont combattu pour l’armée Britannique pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, 74 000 ont perdu la vie et 67 000 ont été blessés. La 6ème division Britannique comprenait des Indiens, des Sikhs, des Bangladais, des Gurkhas et des Pachtounes musulmans. Townshend explique pourquoi les soldats musulmans parmi ses troupes ne voulaient pas combattre les Turcs lors de la « bataille de Qurna ». Dans son livre, il écrit que dans d’autres batailles, les troupes musulmanes des bataillons indiens ont agi de la même façon.1

Les sources historiques révèlent pourquoi les Musulmans indiens étaient réticents à combattre des Musulmans Turcs, qu’ils considéraient comme des soldats du calife. Après l’ouverture du front irakien, des Musulmans indiens, dont des chiites, ont refusé de combattre les Turcs. A tel point que trois régiments indiens ont refusé de participer au combat près de Ctésiphon et ont préféré se rebeller en masse contre les Britanniques.2

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1. Le général Townshend en état d’arrestation juste après sa reddition. 2. Le général Townshend
Cependant, la plus grande révolte indienne contre les Britanniques eut lieu à Singapour. Refusant de combattre les Musulmans Ottomans aux côtés des Britanniques, les Musulmans indiens ont déclenché une émeute le 15 février 1915 dans le 5ème régiment d’infanterie légère, qui comprenait des Musulmans pachtounes, moghols et rajputs. Les soldats musulmans ne voulaient pas être emmenés en Europe sous le drapeau Britannique et forcés de combattre des soldats Ottomans. Toutefois, l’émeute se révéla inefficace par manque d’officier expérimenté à la tête. En conséquence, l’administration coloniale Britannique à Singapour a réprimé les émeutiers avec le soutien de leurs alliés français et japonais dans la région. Une « cour martiale » a été mise en place et celle-ci a rendu son verdict avec une rapidité déconcertante. Au final, la moitié du régiment musulman, qui comprenait 850 soldats et plus de 200 officiers, a été exécutée soit par fusillade, soit par pendaison. Les autres ont été condamnés à de lourdes peines pénales ou ont été envoyés au Cameroun et en Afrique orientale allemande pour combattre les Allemands. En 1917, ces unités furent forcées de combattre les Ottomans à Aden avec les Gardes des États malais, connus pour leur position pro-Turque. Cet événement sinistre suffit à lui seul pour montrer comment l’Etat Profond Britannique n’a aucun scrupule à utiliser la force pour obliger les Musulmans à se combattre les uns les autres. Les braves soldats indiens qui ne voulaient pas combattre les Musulmans préféraient le martyre plutôt que de commettre une telle trahison.3
1. « İngiliz General’in Kut Anıları » (Les souvenirs de Kut du général Britannique), Al-Jazeera, http://appsaljazeera.com/interactive/kutul-amare/tr/ingilizin-anilari.html

2. İsmet Üzen, « Türklerin Kut’ül Amare Kuşatması Sırasında İngiliz Ordusunda Bulunan Hintli Askerlerin Tutumu (Décembre 1915 – Avril 1916) » (L’attitude des soldats Indiens au sein de l’armée Britannique lors du siège des Turcs à Kut-el-Amara), Akademik Bakış Magazine, Vol. 2, No. 3, 2008, p. 81

3. Emre Gül, « Hintli Askerler Singapur’da Osmanlı İçin İsyan Etmişti » (Les soldats indiens s’étaient révoltés à Singapour en faveur des Ottomans), Dünya Bulletin, 25 juillet 2014

La Première Étape dans le Remodelage du Moyen-Orient :
les Accords Sykes-Picot

Dix-sept jours après l’humiliation Britannique de Kut-el-Amara, alors que la Première Guerre mondiale faisait encore rage, les accords Sykes-Picot ont été signés secrètement entre la Grande-Bretagne, la France et la Russie, le 16 mai 1916, afin de déterminer le partage des territoires de l’Empire Ottoman au Moyen-Orient entre la Grande-Bretagne et la France. L’accord a été rendu public lorsque la Russie s’est retirée de la Première Guerre mondiale et de l’accord en question à la suite de la révolution russe de 1917 pour laquelle l’État-profond Britannique a travaillé pendant des années pour la débuter par des provocations, de l’espionnage et de l’ingénierie sociale. La Russie, l’une des plus grandes puissances à revendiquer des droits sur les terres Ottomanes, a été ainsi mise à l’écart.

Selon les accords Sykes-Picot, la Méditerranée orientale, le littoral de la Syrie et du Liban actuels, les provinces d’Adana, d’Antep, d’Urfa, de Diyarbakır et de Mossoul seraient attribués à la France. La Grande-Bretagne prendrait les ports de Haïfa et d’Acre dans l’est de la Méditerranée, ainsi que Bagdad, Bara et la Mésopotamie méridionale. Une administration internationale serait mise en place en Palestine car il s’agissait d’un lieu saint. Une grande partie de l’Irak et de la Syrie actuels serait également remise aux mandats Britannique et Français.

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Le Liban a été placé sous mandat Français avec l’accord Sykes-Picot.
1. Une caricature qui décrit comment l’accord Sykes-Picot a désintégré l’Empire Ottoman
2. L’armée Française entrant à Beyrouth après l’accord

Toutefois, ce partage avec la France ne convenait pas à la Grande-Bretagne, qui aspirait à devenir la seule puissance de la région. Laisser Mossoul à la France et perdre la Palestine ne convenait pas aux intérêts de l’Etat Profond Britannique. Depuis le début des années 1900, les Britanniques avaient envoyé des équipes techniques à Mossoul et étaient très conscients des riches réserves de pétrole de la région. En outre, ils étaient convaincus que si les Britanniques prenaient Mossoul, la région pourrait constituer un important levier contre une éventuelle Union islamique. L’Etat Profond Britannique a également jugé important de prendre la Palestine sous son contrôle pour sécuriser la route vers l’Inde.

Ayant déjà pris le contrôle de la péninsule arabique en 1915, le but le plus important de la Grande-Bretagne à l’époque était en réalité d’établir un État arabe dépendant de la Grande-Bretagne sur les terres irakienne et palestinienne en soutenant chérif Hussein de La Mecque, qu’ils avaient déjà provoqué pour la révolte contre les Ottomans. Il y avait déjà un accord secret entre chérif Hussein et McMahon, haut-commissaire Britannique en Égypte. Curieusement, les Britanniques discutaient aussi secrètement avec le rival de Hussein, Suud, l’émir des Wahhabites. Alors que l’Etat Profond Britannique poursuivait son agenda avec de multiples plans de sauvegarde, la France a constaté qu’elle était lentement mise à l’écart. C’est pourquoi elle a fait pression sur la Grande-Bretagne pour qu’elle accepte l’accord Sykes-Picot afin que les terres puissent être partagées équitablement.

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Une image représentant la bataille de Gallipoli
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Troupes Turques pendant le siège de Kut

Toutefois, dans le passé, quand la Grande-Bretagne a envahi Chypre et l’Égypte, elle n’avait pas eu besoin de l’autorisation de la France et les Français n’envisageaient même pas de demander une part de ces territoires. À tel point que, même si les Français avaient ouvert le canal de Suez en 1869, les Britanniques ont pris le canal sous leur contrôle quand ils ont envahi l’Égypte en 1882 et la réponse Française n’était rien de plus qu’un ressentiment subjugué.

Les choses ont changé lorsque les Britanniques ont été lourdement battus à Gallipoli et à Kut-el-Amara. La Grande-Bretagne faisait maintenant face à une France plus audacieuse, qui protestait, réagissait et faisait pression. La Grande-Bretagne ne voulait pas défier la France à l’étape de Sykes-Picot, car il ne serait pas bon d’avoir les Français comme ennemis, surtout après la perte d’un prestige et d’un pouvoir considérables.

C’est pourquoi elle a complu à la France, car la Grande-Bretagne avait besoin de la France à ses côtés, même temporairement. C’est ainsi que les accords Sykes-Picot ont été élaborés sur la base d’un principe de partage égal. Un partage plus Britannique des anciennes terres Ottomanes pourrait être reporté à plus tard. Bien que les accords Sykes-Picot n’aient jamais été officiellement mis en œuvre, puisqu’il s’agissait d’un accord secret qui a été exposé, ils ont néanmoins été largement utilisés comme base dans le processus de partition des terres Ottomanes. La partie de l’accord secret impliquant la prise sous contrôle des territoires anatoliens n’a jamais pu être réalisée car Mustafa Kemal avait déclenché la Guerre d’Indépendance en Anatolie. Même aujourd’hui, l’Etat Profond Britannique veut remédier à cela en utilisant l’organisation terroriste communiste PKK et des complots de coup d’État. Il cherche ainsi à atteindre ses objectifs centenaires.

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Le diplomate Britannique Sir Mark Sykes Le diplomate Français François Georges-Picot

Avec les accords Sykes-Picot, l’Etat Profond Britannique a rompu ses promesses antérieures faites au rebelle chérif Hussein. Dans le nouveau plan de partage, aucun territoire n’a été attribué à chérif Hussein. Ainsi, Hussein est un exemple important montrant comment l’Etat Profond Britannique ridiculise les hypocrites qu’il repère dans le monde islamique avec des promesses rusées mais vaines, puis les élimine ensuite après les avoir utilisés.

Avec les accords Sykes-Picot, les Britanniques n’ont pas tardé à compenser leurs pertes. Le 15 novembre 1918, les Britanniques ont envahi Mossoul en utilisant le 7ème article de l’Armistice de Mudros comme prétexte. Sa soi-disant justification comprenait des excuses habituelles comme « garantir la sécurité des Chrétiens dans la région » et que « les prisonniers de guerre Britanniques étaient maltraités ». Lors de la conférence de San Remo en Italie les 24 et 25 avril 1920, les Britanniques réussirent à convaincre les Français avec « leur tactique habituelle » et obtinrent les droits Français à Mossoul et en Palestine en échange de la Syrie.

Les accords Sykes-Picot ont déterminé les bases des frontières modernes dans la région. Cependant, après 1919, elles ont été légèrement révisées avec divers accords (tels que ceux conclus à Paris et à San Remo). La figure de proue dans la détermination des frontières était une fois de plus l’Etat Profond Britannique et la région a été divisée en petites parties conformément aux plans futurs du système du dajjal.

C’est ainsi que l’Etat Profond Britannique a déchiré des communautés musulmanes qui vivaient ensemble depuis des siècles sur ces terres en paix. Le processus qui a commencé avec Sykes-Picot et qui s’est accéléré après la déclaration Balfour a introduit des frontières artificielles qui ont complètement ignoré les sensibilités politiques et culturelles de la région. En conséquence, des États sous mandat comme l’Irak, la Syrie, la Jordanie, le Koweït et le Royaume du Héjaz ont été créés.

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A. Accord Sykes-Picot de mai 1916
1. Domination Britannique
2. Domination Française
3. Domination Russe
4. Protectorat Britannique, Français et Russe
5. Etat Arabe sous protectorat Britannique
6. Etat Arabe sous protectorat Français
7. Empire Russe
8. Turquie
9. Arménie
10. Mer Caspienne
11. Chypre
12. Mer Méditerranée
13. Palestine
14. Egypte
15. Syrie
16. Irak
17. Arabie
18. Perse
19. Koweït
20. Golfe Persique
21. Qatar

L’Etat Profond Britannique a toujours su que si le monde islamique s’unissait, il serait une puissance immense, aurait une influence sans égale et deviendrait une force de dissuasion. Par conséquent, tout au long de son histoire, l’Etat Profond Britannique a considéré cette perspective comme la plus grande menace à son existence. Il a utilisé le nationalisme, les divisions sectaires et le tribalisme pour la sédition et a soigneusement créé une atmosphère volatile de conflits, d’affrontements, de guerres et de souffrances qui perdurent toujours aujourd’hui.

Au fil du temps, les pays de la région, presque la moitié des colonies, sont devenus des scènes d’oppression, de persécution et de pauvreté constantes sous le règne de dictateurs sous contrôle Britannique. Néanmoins, l’Etat Profond Britannique et ses affiliés ont continué à exploiter la richesse et la diversité des ressources naturelles de ces pays.

En résumé, les accords Sykes-Picot ont débuté le projet de route menant au Grand Moyen-Orient, qui avait été évoqué pour la première fois au début du 21ème siècle comme un plan visant à diviser le monde islamique en parties encore plus réduites avant de finalement le détruire, et qui revenait à céder inconditionnellement la région à l’Etat Profond Britannique.

NOTES :

  1. Taner Akçam, From Empire To Republic, New York: Zoryan Institute, 2004, p. 77
  2. Prof. Dr. Ömer Kürkçüoğlu, An Evaluation of the Ottoman Empire’s Entry Into the World War, p. 29; Grand Vizier Said Pasha, Sait Paşa’nın Hatıratı (Memoirs of Said Pasha), Vol. 1, Dersaadet: Sabah Press, 1328, p. 271
  3. Prof. Dr. Ömer Kürkçüoğlu, “An Evaluation of the Ottoman Empire’s Entry Into the World War”, Ankara Üniversitesi Siyasal Bilgiler Fakültesi Dergisi, vol. XXXVIII, no. 1-4, 1983, pp. 227-243
  4. Eugene Rogan, The Fall of the Ottomans: The Great War in the Middle East, 2015, iBooks
  5. Ronald Storrs, The Memoirs of Sir Ronald Storrs, Van Rees Press, 1937, p. 167
  6. Hassan S. Abedin, Abdul Aziz Al-Saud and the Great Game in Arabia, 1896-1946, King’s College London, 2002, p. 138
  7. Robert Lacey, The Kingdom: Arabia and the House of Sa’ud, London: Avon Books, 1983, p. 119
  8. Feridun Kandemir, Fahreddin Paşa’nın Medine Müdafaası: Peygamberimizin Gölgesinde Son Türkler [Medina Defense of Fahreddin Pasha: Turks on Path of the Prophet], Istanbul: Yagmur Yayınevi, 2007; http://www.dunyabulteni.net/tarih-dosyasi/301594/ odoguda-yuzyil-suren-bir-paylasim-sykes-picot-anlasmasi
  9. Gary Troeller, The Birth of Saudi Arabia: Britain and the Rise of the House of Sa’ud, London: Frank Cass, 1976, p. 79
  10. Eugene Rogan, The Fall of the Ottomans: The Great War in the Middle East, 2015, iBooks
  11. David Garnett, The Letters of T.E. Lawrence of Arabia, New York: Spring Books, 1964, pp. 351-353
  12. Richard Aldington, Lawrence of Arabia a Biographical Enquiry, London: Collins, 1969, pp. 312, 331-332, 380
  13. T. E. Lawrence, Seven Pillars of Wisdom, 1922; Garnett, p. 15; Richard Aldington, Lawrence of Arabia, A Biographical Enquiry, London, 1955, p. 99
  14. Geoffrey Miller, Straits, University of Hull Press, 1997, p. 303
  15. T. E. Lawrence, “To D. H. Hogarth April 20, 1915”, The Collected Works of Lawrence of Arabia, 2015
  16. T. E. Lawrence, “Introductory Chapter”, Seven Pillars of Wisdom, 1922; T. E. Lawrence, The Evolution of a Revolt, 2014
  17. Simon Anglim, Orde Wingate and the British Army, 1922-1944, p. 49
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  20. Toby Thacker, British Culture and the First World War: Experience, Representation and Memory, Bloomsbury Academic, p. 222
  21. T. E. Lawrence, Seven Pillars of Wisdom, London: Manning Pike and H. J. Hodgson, 1926
  22. Süleyman Kocabaş, Osmanlı İsyanlarında Yabancı Parmağı, Bir İmparatorluk Nasıl Parçalandı? [Foreign Intrusion in Ottoman Riots, How An Empire Was Dismembered], Vatan Publication, October 1992, p. 103
  23. “Alınamayan Gemiler: Sultan Osman I ve Reşadiye” [Battleships Not Taken: Sultan Osman I and Reşadiye], http://www.canakkale.gen.tr/bilinmeyenler/b1.html; NTV Mag, January 2001, pp. 136-137
  24. Feridun Kandemir, Hatıraları ve Söyleyemedikleri ile Rauf Orbay [Rauf Orbay In His Memoirs and Things He Could Not Say], Istanbul: Sinan Matbaası, pp. 103-104
  25. Article 58, “Treaty of Peace with Turkey Signed at Lausanne”, July 24, 1923, 81. 81. 81. http://sam.baskent.edu.tr/belge/Lausanne_ENG.pdf
  26. Jon Henley, “Remembering Gallipoli”
  27. Yavuz Bahadıroğlu, İnancın Zaferi Çanakkale (The Victory of Faith at Dardanalles), Nesil Yayınları, 2015
  28. Yavuz Bahadıroğlu, İnancın Zaferi Çanakkale (The Victory of Faith at Dardanalles), Nesil Yayınları, 2015
  29. Mustafa Turan, Destanlaşan Çanakkale [Legendary Gallipoli], Istanbul: Cihan Publication, 2012
  30. Gökşen Keskin, “Barbar Türklere Karşı Zehirli Gaz Kullanalım” [Let’s Use Poisonous Gas Against Barbarous Turks], Sabah, March 20, 2007, http://arsiv. sabah.com.tr/2007/03/20/gnd116.html; Tuncay Yılmazer, Gelibolu’yu Anlamak [Understanding Gallipoli], 2009, http://www.geliboluyuanlamak.com/204_populer-bir-muamma-canakkale-de-kimyasal-silah-kullanildi-mi-2-ozan-bodur.html
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  32. Phil Mason, How George Washington Fleeced the Nation, Skyhorse Publishing, 2010
  33. Boris Johnson, The Churchill Factor, Riverhead Books, New York, 2014, p. 161
  34. Martin Gilbert, Winston S. Churchill: Companion, Volume III, p. 1230; Jeremy Havardi, The Greatest Briton: Essays On Winston Churchill’s Life and Political Philosophy, London, 2009
  35. Jeremy Havardi, The Greatest Briton: Essays On Winston Churchill’s Life and Political Philosophy
  36. Andy Thomas, “The minutes from the Dardanelles Committee and the War Committee Papers”, Effects of Chemical Warfare, London: Taylor and Francis, 1985, pp. 18-20
  37. William Ewart Gladstone, Bulgarian Horrors and the Question of the East, NY: Lowell, Adam Wesson & Company, 1876, p. 10
  38. Tülay Alim Baran, “Çanakkale Savaşı’nda Hukuk İhlalleri” [Violations of Law in Gallipoli War], Atatürk Araştırma Merkezi Dergisi, vol. 73, http://www.atam.gov.tr/dergi/sayi-73/canakkale-savasinda-hukuk-ihlalleri
  39. Noam Chomsky, “U.S. Middle East Policy”, Columbia University, April 4, 1999, https://chomsky.info/19990404/
  40. Warren Dockter, Churchill and the Islamic World, I. B. Tauris & Co. Ltd., 2015, p. 193
  41. Martin Gilbert, “Churchill papers: 16/16, 12 May 1919 War Office”, Winston S. Churchill: Companion, Volume IV, London: Heinemann, 1976, http://www. globalresearch.ca/articles/CHU407A.html
  42. Tom Heyden, “The 10 Greatest Controversies of Winston Churchill’s Career”, BBC, January 26, 2015
  43. Eyüb Sabri Akgöl and Nejat Sefercioğlu, Esaret Hatıraları: Bir Esirin Hatıraları ve Matbuat Ve Istihbarat Müdüriyet-i Umumiyesi: Yunan İllerinde Zavallı Esirlerimiz [Memoirs of Captivity], Istanbul: Tercüman, 1978
  44. “Türk Esirleri”, Akın Tarih, http://www.akintarih.com/turktarihi/osmanli/turk_esirleri/turk_esirleri.html
  45. Cemalettin Taşkıran, Ana Ben Ölmedim / 1. Dünya Savaşı’nda Türk Esirleri [Mother I Did Not Die / Turkish Prisoners of War in WWI], Istanbul: Türkiye İş Bankası Kültür Yayınları, 2001, pp. 143-147
  46. Cemalettin Taşkıran, Ana Ben Ölmedim, pp. 143-147
  47. Cemalettin Taşkıran, Ana Ben Ölmedim, pp. 143-147
  48. Eyüb Sabri Akgöl and Nejat Sefercioğlu, Esaret Hatıraları
  49. “Battles from Basra to Kut”, Al Jazeera, http://interactive.aljazeera.com/ajt/2016/kutul-amare/en/kut-siege.html
  50. Patrick Sawer, “Rarely Seen WWI Diaries Reveal Agony of Ignominious British Defeat”, The Telegraph, December 2, 2015
  51. Patrick Sawer, “Rarely Seen WWI Diaries Reveal Agony of Ignominious British Defeat”
  52. Patrick Sawer, “Rarely Seen WWI Diaries Reveal Agony of Ignominious British Defeat”
  53. Russell Miller, Uncle Bill: The Authorised Biography of Field Marshal Viscount Slim, Weidenfeld & Nicolson, UK, 2013, chapter 4
  54. Christopher Catherwood, The Battles of World War I., Allison & Busb, 22 May 2014, pp. 51-52
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  56. Pat Walsh, “Centenary of Kut Al Amara”, History and Politics, April 3, 2016, https://drpatwalsh.com/2016/04/03/centenary-of-kut-al-amara/
  57. Furkan Düzenli, “Kızgın Kumlarda Kazanılan Büyük Zafer: Kûtü’l-Amâre” [Great Victory Won on Hot Sand], Haber10, April 30, 2016, http://www.haber10.com/tarih/kizgin_kumlarda_kazanilan_buyuk_zafer_kutul_amare-629101