3.4 – Les hadiths et les affirmations fabriqués pour abaisser les femmes

  1. Les Hadiths et Les Affirmations Fabriqués Pour Abaisser Les Femmes
  2. L’idée erronée selon laquelle les femmes seraient un obstacle à la pratique de la religion
  3. L’idée erronée selon laquelle on ne devrait jamais être guidé par les femmes
  4. L’idée diffamatoire que les femmes sont des citoyennes de seconde classe et que Dieu les a laissées à l’arrière
  5. L’idée erronée selon laquelle il serait interdit pour les femmes de se parer
  6. L’attitude des femmes envers leurs maris selon les fanatiques
  7. Les droits et la supériorité accordés aux femmes dans le Coran n’existent pas dans la religion des fanatiques
  8. La situation d’une femme qui demande le divorce de son mari selon les fanatiques
  9. L’idée erronée selon laquelle la femme est considérée comme pécheresse jusqu’à ce que son mari soit satisfait d’elle
  10. L’idée erronée selon laquelle les femmes ne pourraient pas sortir et qu’elles seraient enclines à la tromperie de satan
  11. L’idée erronée selon laquelle la femme porterait malheur et qu’elle annulerait la prière
  12. Des exemples de la mentalité fanatique qui compare les femmes à des animaux
  13. Les versets s’adressant aux épouses de notre Prophète (pbsl)
  14. Conclusion : le Coran accorde la plus grande valeur aux femmes

Les Hadiths et Les Affirmations Fabriqués Pour Abaisser Les Femmes

Une femme pieuse parmi d’autres femmes est semblable à un corbeau ayant une patte blanche. (Nahj al-Fasahah, p. 20)Une femme sur 99 est au paradis, les autres sont en enfer. (Sahih Boukhari)

O femmes, vous devriez faire la charité et vous repentir beaucoup car j’ai vu que la plupart d’entre vous sont des gens de l’enfer… (Sahih Mouslim, livre 1, hadith 142)

Ces faux hadiths montrent clairement comment les femmes sont rabaissées et considérées comme des citoyennes de seconde classe dans les sociétés composées de fanatiques. Après la fabrication de ces hadiths, certaines communautés islamiques se sont transformées en des sociétés effrayantes et fanatiques qui ont méprisé et dénigré les femmes et les ont enfermées. Le fait d’avoir considéré les femmes comme des citoyennes de seconde classe a conduit les communautés à développer un terrible manque de civilisation, des difformités culturelles, un manque de goût et la vacuité. Les représentants de la mentalité fanatique n’ont jamais progressé ou ne se sont jamais développés. Beaucoup de pays du Moyen-Orient sont aujourd’hui au centre de cette difformité culturelle et de ce manque de qualité produits par cette perspective terrifiante. Pourtant, la religion dans le Coran est belle, simple, de haute qualité et pacifique.

Les fanatiques en question n’ont pas réussi à comprendre que Dieu accorde une grande valeur aux femmes qui sont les bijoux du paradis tant dans ce monde que dans l’au-delà. Plus important de tout, ils n’ont jamais consulté le Coran.

Aucun des termes des faux hadiths en question n’apparaît dans le Coran. Dieu décrit en détail les gens ayant une morale dépravée, qui font le mal et qui commettent des actes illégaux dans le Coran, et aucune de ces descriptions ne concernent les femmes ou ne se réfèrent à elles en particulier.

Par exemple, Dieu révèle dans le Coran que la majorité des gens ne croiront pas et qu’un grand nombre parmi ceux qui croient, Lui attribueront des égaux :

Alif, Lam, Mim, Ra. Voici les versets du Livre ; et ce qui t’a été révélé par ton Seigneur est la vérité ; mais la plupart des gens ne croient pas. (Coran, 13 : 1)

Et la plupart d’entre eux ne croient en Dieu, qu’en Lui donnant des associés. (Coran, 12 : 106)

Dans un autre verset, Dieu révèle que malgré tous les moyens possibles qu’Il a créés pour que les gens s’instruisent, la majorité d’entre eux n’apprennent pas mais continuent plutôt dans la même dégénérescence morale :

Nous l’avions répartie entre eux afin qu’ils se rappellent (de Nous). Mais la plupart des gens se refusent à tout sauf à être ingrats. (Coran, 25 : 50)

Comme nous pouvons le voir, ni dans ces versets ni dans d’autres du Coran et contrairement à ce que défendent les fanatiques, les personnes qui ont une moralité et un comportement dépravés ne sont pas essentiellement des femmes. Dans aucun verset, les gens faisant preuve d’immoralité ne sont classés selon leur sexe. Il n’existe aucun verset qui dit que les femmes sont plus immorales et que très peu d’entre elles entreront au paradis. Les informations dans les faux hadiths sont toutes falsifiées et fabriquées pour répandre l’hostilité envers les femmes. Le Coran réfute absolument et définitivement les faux hadiths en question.

L’idée Erronée Selon Laquelle Les Femmes Seraient Un Obstacle A la Pratique de la Religion

Peinture à l’huile de John William Godward “L’éventail en plumes de paon”, 1912

S’il n’y avait pas les femmes, Dieu serait adoré correctement. (Souyouti, Sahih Boukhari, Ibn-i Adiyy, Abou Khatim, Ibn-i Jawzi, Mohammed Nasouriddin et Ibn-i Hibban acceptent tous ce hadith) (Silsilat al-Ahadisuzzaif : 74, Tenzihoucharia : 1/62, Al-Leali : 2/59)S’il n’y avait pas les femmes, tous les hommes iraient au paradis. (Ibn-i Arrak et As-Sakafi n’acceptent pas ce hadith. [Jamiussaghir : 2/113])

Rappelons d’abord un point très important : la mentalité misogyne décrite dans les faux hadiths n’apparaît absolument pas dans le Coran.

Si on en revient aux hadiths fabriqués ci-dessus, ce ne sont pas les femmes ou d’autres bénédictions qui empêchent les gens qui n’ont pas la foi ou qui ont une foi faible de vivre selon la moralité religieuse mais ce sont leur propre faiblesse de conscience, d’esprit et de volonté. Dieu a créé ce monde en tant qu’épreuve. Tout comme les gens sont éprouvés par des troubles, des difficultés, des maladies et des faiblesses au cours de leur vie, ils sont également éprouvés par des bénédictions et de bonnes choses. Les femmes sont l’une des bénédictions et joyaux de ce monde. Cependant, comme chaque bénédiction, son estimation dépend des valeurs morales de celui qui la possède. Dieu révèle dans le Coran que les bénédictions de ce monde sont créées en tant qu’épreuve :

On a enjolivé aux gens l’amour des choses qu’ils désirent : femmes, enfants, trésors thésaurisés d’or et d’argent, chevaux marqués, bétail et champs; tout cela est l’objet de jouissance pour la vie présente, alors que c’est près de Dieu qu’il y a bon retour.(Coran, 3 : 14)

Comme les femmes, les enfants, l’or, l’argent, les animaux splendides, les terres agricoles et la richesse sont toutes des bénédictions de ce monde offertes aux gens pour qu’ils puissent en profiter. Cependant, une personne ayant la foi est aussi consciente que toutes ces bénédictions appartiennent en réalité à Dieu, que toutes celles-ci présentes dans ce monde sont transitoires et que les plus belles formes de bénédictions et davantage encore se trouvent au paradis. Donc aucune de ces bénédictions n’écarte les gens de Dieu et ne les empêche de s’efforcer dans Sa voie. Si une personne tombe dans l’insouciance à cause de l’une de ces bénédictions et ne cherche plus l’agrément de Dieu en toutes choses, alors il s’agit de quelque chose qui provient de sa propre faiblesse de foi. Ce n’est pas la faute des bénédictions mais de la personne elle-même. Donc, tant qu’elle ne se corrige pas, c’est la personne elle-même qui devra subir les conséquences. Essayer de blâmer quelqu’un d’autre ne profitera donc pas à cette personne dans l’au-delà.

Par conséquent, un homme qui cherche à tenir les femmes responsables de ses propres erreurs, de ses péchés et de ses mauvaises actions sur la base de faux hadiths se trompe tout simplement. Selon le Coran, la foi exige qu’une personne serve Dieu correctement quelles que soient les conditions ou les circonstances. Dans l’au-delà, personne ne pourra être en mesure d’utiliser l’excuse : “Je n’ai pas pu adorer correctement à cause des femmes.” Cette vérité nous est indiquée dans les versets : “Mais l’homme sera un témoin perspicace contre lui-même, quand même il présenterait ses excuses.” (Coran, 75 : 14-15) En d’autres termes, peu importe les excuses qu’une personne peut produire, elle est parfaitement consciente de la vérité. Certaines personnes qui blâment les femmes pour leurs propres défaillances sur la base de ces faux hadiths, sont bien sûr parfaitement conscientes qu’elles sont hypocrites et qu’elles inventent des excuses. Ignorer cette réalité dans ce monde ne changera rien en la Présence de Dieu où “… chaque âme sera pleinement rétribuée selon ce qu’elle aura acquis. et ils ne seront point lésés.”(Coran, 3 : 25)

L’idée Erronée Selon Laquelle On Ne Devrait Jamais Etre Guidé Par Les Femmes

Aucune nation qui fait d’une femme sa souveraine ne connaîtra la réussite. (Sahih Boukhari, livre 88, hadith 219)

L’obéissance aux femmes est regrettable. (Nahj al-Fasahah, p. 35)

Demandez conseil aux femmes, puis faites exactement le contraire de ce qu’elles disent. (Al-Maqasid al-Hasana : 248, Tazkirat al-Mawzouat : 128, Tenzihus Charia : 2-204, Silsilat al-Ahadith : 432)

Ne demandez pas l’avis des femmes, mais opposez-vous à elles. Opposez-vous, parce que la prospérité se trouve dans l’opposition aux femmes. (Informations religieuses pour les femmes 44,45 Souyouti, al-Laali II, 147; Ibn Arrak, Tenzihus Charia II, 210)

Quiconque obéit à sa femme, Dieu le jettera en enfer face contre terre. (Ibn Arrak II, 215)

Les gens qui confient l’administration de leurs affaires à une femme ne prospéreront jamais. (Nahj al-Fasahah, p. 188)

La ruine est la fin des hommes qui obéissent aux femmes.(Nahj al-Fasahah, p. 203)

Ceux qui sont sous le règne des femmes n’atteindront pas le salut. (Nahj al-Fasahah, p. 271)

Peinture à l’huile de John William Godward “Automne”, 1900

Les femmes au temps du Prophète (pbsl) approvisionnaient leurs ménages et avaient de l’autorité dans la vie de famille ; notre Prophète (pbsl) loue ces activités.

Comme nous le remarquons, une des plus importantes manifestations du mépris qu’ont les fanatiques envers les femmes est leur souhait fervent de ne jamais les voir en position d’autorité. Ils sont donc opposés aux femmes dirigeantes ; ils sont même contre la consultation des femmes. Dans leur mentalité, tout ce que les femmes pensent et font est erroné. Cela fait partie de leur mauvais stratagème pour exclure les femmes de la société. Les hadiths fabriqués ci-dessus ont également servi à cette fin et dans de nombreux pays, des communautés fanatiques dans lesquelles de telles idées perverses prévalent et hostiles aux femmes se sont formées. Pourtant, cette mentalité est diamétralement opposée aux pratiques de notre Prophète (pbsl) dans le Coran et est en conflit manifeste avec l’Islam.

Par exemple, alors que les colporteurs de superstitions propagent l’idée insensée que “Aucune nation qui fait d’une femme sa souveraine ne connaîtra la réussite”, Dieu cite la Reine de Saba, une femme souveraine, dans le Coran.

Malgré toutes les superstitions comme “ne demandez pas l’avis des femmes”, la Reine de Saba était une souveraine qui a pris toutes ses décisions finales sur les affaires de l’Etat. Les versets rapportent comme suit les qualités de dirigeant de la Reine de Saba :

Mais elle n’était restée (absente) que peu de temps et dit : “J’ai appris ce que tu n’as point appris ; et je te rapporte de Sabaa une nouvelle sûre : j’ai trouvé qu’une femme est leur reine, que de toute chose elle a été comblée et qu’elle a un trône magnifique. » (Coran, 27 : 22-23)

C’est ainsi que la Reine de Saba, une souveraine qui gouvernait son peuple, a été décrite au Prophète Salomon (psl). Après que le Prophète a envoyé une lettre d’invitation à la Reine de Saba, celle-ci a consulté les principaux membres de son peuple qui ont ainsi répondu :

Ils dirent : “Nous sommes détenteurs d’une force et d’une puissance redoutable. Le commandement cependant t’appartient. Regarde donc ce que tu veux ordonner.” (Coran, 27 : 33)

Comme cité dans le Coran, les femmes peuvent gouverner des états, être dirigeantes et faire appliquer leurs décisions et leurs ordres. la conception des femmes dans la religion des fanatiques et dans celle du Coran se contredisent totalement.

Lorsque les fanatiques insultent effrontément les femmes par ces faux hadiths, ils ignorent qu’ils insultent également Marie (paix sur elle), les ferventes croyantes dans le Coran, les épouses bénies de notre Prophète (pbsl) et ses Compagnons femmes. Il ne faut pas oublier que la mentalité qui méprise tant la femme, s’adresse à toutes les femmes.

Lorsque l’on considère la situation des femmes à l’époque de notre Prophète (pbsl), nous pouvons clairement voir à quel point les fanatiques mènent une vie différente du Coran :

Par exemple, Khadija (ra), l’épouse du Prophète (pbsl), était l’une des plus riches parmi les marchands de la Mecque. Elle envoyait des caravanes commerciales à Damas et employait des gens à cette fin. Dans la période médinoise, les femmes travaillaient dans le traitement du cuir, dans la fabrication du fil, dans le tissage, dans la couture, dans la pharmacie et dans la vente de parfums et avaient une part active dans toutes les sphères de la vie. Les femmes ont participé aux guerres aux côtés des hommes et ont même servi en première ligne en cas de nécessité.

John William Godward’s oil painting “Autumn,” 1900

Women in the time of the Prophet (pbuh) provided for their households and had a voice in the family life; our Prophet (pbuh) praised these activities.

Raita bint Abdillah dit au Prophète (pbsl) : « O Messager de Dieu, je suis une artisane. Mon mari (Abdoullah ibn Massoud) et mon enfant n’ont rien ; je vends les produits que je fabrique par mon propre art » et demanda si les dépenses qu’elle fait pour sa famille lui feront gagner des mérites. Le Prophète (pbsl) répondit : “Il y a bien sûr des mérites pour vos dépenses faites pour eux.” (Ibn Saad, Kitab al-Tabaqat, 8/290 ; Abou Nouaym, Hilya, 2/69 ; Ibn al-Asir, Usd al-Gaba, 7/121)

Comme nous l’avons vu, les femmes de l’époque de notre Prophète (pbsl) approvisionnaient leurs ménages et avaient de l’autorité dans la vie de famille ; notre Prophète (pbsl) loue leurs efforts.

Il est rapporté que, Qouayba bint Saad, membre de la tribu Aslam, traitait les malades et les blessés à l’époque de notre Prophète (pbsl) ; autrement dit, les femmes de l’époque du Prophète (pbsl) travaillaient comme médecins. En effet, Asma bint Omaïs, une femme très intelligente, éduquée et expérimentée, qui a émigré en Abyssinie (actuelle Ethiopie), est connue pour avoir été un très bon médecin. Oummou Salama dit qu’Asma bint Omaïs a réalisé un médicament pour le Prophète (pbsl) à partir de « plantes et d’huile d’olive apportées de l’Inde et du Yémen”. Ce récit dit également qu’Asma a appris à faire ce médicament en Abyssinie. (Ibn Saad, Kitab al-Tabaqat, 2/236)

On connaît les noms de certaines femmes qui vendaient des essences de fleurs à Médine au temps de notre Prophète (pbsl). L’une d’entre elles, Moulayka Oummou as-Saïb al-Saqafiyya, est venue auprès du Prophète (pbsl) pour vendre des parfums. Cela nous montre clairement que les femmes travaillaient aussi comme vendeuses au temps de notre Prophète (pbsl).

On peut lire comme suit l’un des récits qui établit parfaitement la situation des Compagnons femmes qui ont pris part à une guerre aux côtés de tous les autres Musulmans :

Les polythéistes qui ont profité de la négligence des croyants sont entrés d’une telle manière qu’un groupe de 10-12 personnes chargés de protéger le Messager de Dieu ont dû entrer dans les combats. A un moment, notre Prophète (pbsl) a été laissé seul avec seulement Nassiba avec lui. Cet isolement a duré 40 à 50 secondes. L’un des polythéistes a saisi le moment et a attaqué mais Nassiba le tua avec son épée. Un deuxième polythéiste a attaqué le Messager de Dieu. Ce polythéiste avait une armure doublée. Peu importe combien elle frappait, elle ne pouvait le tuer. Elle a reçu un coup d’épée sur son épaule jusqu’au bas de son dos. D’autres croyants sont arrivés et ont neutralisé cet incroyant. Ces quelques secondes étaient tellement importantes ! Nassiba a eu 11 blessures à Uhud. Néanmoins, elle n’a jamais abandonné jusqu’à la fin de la bataille.

En contraste frappant avec les faux hadiths, les femmes de l’époque de notre Prophète (pbsl) étaient même présentes dans les endroits les plus cruciaux comme les champs de bataille. Les Compagnons femmes ont occupé des fonctions éminentes comme la protection du Prophète (pbsl) lors de la bataille. Le fait que notre Prophète (pbsl) ait jugé qu’il était approprié que les femmes assument le rôle de le protéger dans une telle situation dangereuse montre à quel point il avait confiance en l’intelligence et conscience de celles-ci.

Dans le verset suivant, on ne s’adresse pas seulement aux croyants mais aussi aux croyantes “O vous qui croyez ! Ne dites pas : ‘Raina’ (mène-nous) mais dites : ‘Onzurna’ (observe-nous)… ” (Coran, 2 : 104) Dans ce verset, les femmes comme les hommes, sont avisés de ne pas dire “mène-nous”. Cela signifie que dans le Coran, les femmes sont considérées comme des personnes intelligentes, fortes, capables d’être indépendantes et dont la conscience mérite la confiance. Elles ne sont donc pas des entités qui nécessitent d’être prises en charge et d’être menées par les hommes en raison de leur soi-disant faiblesse d’esprit. Cependant, beaucoup de gens dans les pays islamiques qui ont été façonnés par ces faux hadiths apportés au cours des siècles sont dépourvus de cette conception. Par conséquent, quand nous disons “les hommes et les femmes jouissent des mêmes droits dans le Coran”, ceux qui nient vivement cette vérité, sciemment ou inconsciemment, se révoltent contre les versets de Dieu.

Dans le Coran, la femme est considérée comme une personne qui peut être indépendante, qui est forte, sensible et intelligenteet dont on peut avoir confiance en sa onscience.

L’idée Diffamatoire Que Les Femmes Sont des Citoyennes de Seconde Classe et Que Dieu Les A Laissées A L’arrière

Peinture à l’huile de John William Godward “Le Belvédère”, 1913

Puisque Dieu a laissé les femmes à l’arrière, vous devez aussi les laisser à l’arrière. (al-Tabarani)

Si je devais commander à quiconque de se prosterner pour quelqu’un d’autre, je commanderais aux femmes de se prosterner pour leurs maris car Dieu les a investis de droits sur elles.(Nahj al-Fasahah, p. 119)

La haine envers les femmes qui persiste depuis des centaines d’années dans la mentalité fanatique a amené une large masse de personnes à calomnier Dieu et notre Prophète (pbsl). Notez que dans ces faux hadiths, il n’y a aucune référence au fait que dans le Coran les femmes et les hommes jouissent des mêmes droits, que la supériorité ne repose pas sur le genre mais sur l’esprit, la conscience et la crainte de Dieu. Il n’y a également aucune mention de l’existence de versets coraniques qui garantissent la protection des droits des femmes.

Ces commandements et explications ont été délibérément évités et il n’est jamais fait mention que les femmes sont des entités glorifiées dans le Coran. Ces mots qui ont donc trompé les Musulmans pendant des centaines d’années et qui ont été avancés comme étant les paroles de notre Prophète (pbsl) ont conduit à attribuer une mentalité perverse à l’Islam. de ce fait, l’Islam et notre Prophète (pbsl) sont diffamés depuis des centaines d’années par ces derniers.

Pourtant, l’idée que la femme est laissée à l’arrière par Dieu, que Dieu pardonne, n’apparaît même pas dans un seul verset du Coran. Au contraire, Dieu révèle dans le Coran par ces mots “croyants, ceux qui croient, homme ou femme, quiconque fait une bonne œuvre tout en étant croyant…” que tous les croyants, hommes et femmes, ont sans concession les mêmes responsabilités sur l’égalité. Dans le verset 95 de la Sourate 4, Dieu dit :

Ne sont pas égaux ceux des croyants qui restent chez eux – sauf ceux qui ont quelque infirmité – et ceux qui luttent corps et biens dans le sentier de Dieu. Dieu donne à ceux qui luttent corps et biens un grade d’excellence sur ceux qui restent chez eux. et à chacun Dieu a promis la meilleure récompense; et Dieu a mis les combattants au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense. (Coran, 4 : 95)

Ce verset parle de croyants ayant la responsabilité de mener une lutte intellectuelle tout au long de leur vie dans la voie de Dieu. Toutefois, cette responsabilité incombe également aux hommes et aux femmes. En s’adressant à tous les “croyants”, Dieu tient tous les Musulmans, hommes et femmes, responsables de l’acquittement de cette obligation religieuse. Si une femme musulmane remplit cette obligation mieux que les hommes, alors cette femme sera supérieure à tous les hommes aux yeux de Dieu. Si un homme musulman l’accomplit mieux, alors il sera supérieur aux yeux de Dieu en raison de sa piété. Ici, il n’y a pas de différenciation entre les sexes. Au contraire, la supériorité repose sur la conscience, l’intelligence et la sincérité.

Donc, tout comme les autres, ces faux hadiths sont aussi en contradiction totale avec les affirmations du Coran et la valeur accordée aux femmes dans celui-ci. Tout d’abord, les Musulmans se prosternent devant Dieu seul. Les seuls pouvoirs auxquels les Musulmans obéissent et baissent la tête sont Dieu et Son Prophète.

Pour une femme musulmane, son époux est un serviteur impuissant qu’elle aime pour l’amour de Dieu et pour qui elle ressent un respect et une compassion dans la mesure où cela reste conforme à l’Islam. Son amour et son respect sont directement proportionnels avec la dévotion de son époux à Dieu, à la force de sa foi et à son zèle et détermination sur Son chemin. Ce n’est pas un respect qu’elle manifeste à son époux simplement parce qu’il est un homme comme on le voit dans la mentalité dépravée des fanatiques. Pour un Musulman ou une Musulmane, le mariage est aussi une promesse faite pour l’au-delà. Une Musulmane ne peut donc que ressentir de l’amour, du respect et de l’affection pour son mari qui est vertueux et elle espère qu’il sera agréé par Dieu dans l’au-delà. Dans le cas inverse, elle ne ressentira jamais cet amour et cette affection. Penser même à un tel amour ou le mentionner dans une phrase à des fins comparatives serait absurde pour un Musulman.

L’idée Erronée Selon Laquelle Il Serait Interdit Pour les Femmes de Se Parer

Dieu maudit les tatoueuses et celles qui se sont tatouées, et ces femmes qui s’épilent le visage et se liment leurs dents pour paraître plus belle… (Sahih Boukhari, livre 60, hadith 408)

Ibn Omar a rapporté la malédiction du Messager de Dieu (pbsl) sur les femmes qui ont ajouté de faux cheveux et celles qui ont demandé à se tatouer. (Sahih Mouslim, livre 24, hadith 5300)

L’Apôtre (pbsl) de Dieu a interdit dix choses : aiguiser les extrémités des dents, le tatouage, l’épilation…(Sounan Abou Dawoud, livre 32, hadith 4038)

Les principales idées derrière la mentalité fanatique qui cherche à représenter les femmes comme des personnes répulsives, laides, non soignées et comme des citoyennes de seconde classe proviennent de ces faux hadiths. Cette apparence que les fanatiques ont imposée aux femmes sous le nom de la religion a conduit celles-ci à être vues comme des êtres mal soignées, même inhumaines et dépourvues de beauté, de propreté, de belles paroles.

L’image de la femme musulmane concoctée par les faux hadiths ci-dessus rend impossible à celle-ci de se faire une place dans la vie sociale. Sous ce modèle, si une femme est musulmane, il est inacceptable qu’elle soit attrayante, propre et bien soignée. la mentalité fanatique qui dépeint cela comme un signe de piété transforme donc la femme en une entité qui ne peut entrer dans la société en raison de son apparence et la prive également de l’opportunité de parler de la religion.

Réfléchissez : quelle femme voudrait vivre selon un modèle où l’on représente les Musulmanes comme des personnes qui n’accordent aucune importance au soin, à la propreté, qui ne pensent même pas s’épiler le visage et qui encore, ne se gênent pas de se retrouver dans cet état parmi les autres ? Ou qui voudrait qu’une telle personne lui parle de la religion ? Comment une femme voudrait-elle s’approcher d’une telle religion si elle croit que celle-ci interdit d’être attrayant, propre et soigné et qu’elle sera maudite si elle le faisait ? Dans un tel cas, comment une non-Musulmane pourrait éprouver de l’amour envers l’Islam et les Musulmans ?

C’est l’une des principales raison pour laquelle l’Islam est souvent considéré comme une religion sinistre – surtout dans les sociétés occidentales – de laquelle il faut littéralement garder ses distances. Les fanatiques ont emprisonné les femmes dans un modèle entièrement fabriqué qui n’a absolument pas sa place dans le Coran. Celui-ci les empêche donc aussi de vivre et de prêcher l’Islam. Alors que de même qu’une femme musulmane a le devoir d’expliquer les vertus morales et l’amour dans le Coran, elle a aussi la responsabilité de montrer ces vertus à travers son comportement et son attitude. En racontant la bonté de l’Islam, elle doit manifester cette bonté et en expliquant que l’Islam signifie l’amour, elle doit incarner cet amour. Ainsi, une personne qui a vraiment besoin de connaître les beautés de la foi, doit savoir que cette foi apportera tous ses délices avec elle et cette personne doit pouvoir en témoigner avec ses propres yeux. C’est aussi la voie décrite dans le Coran. Le Coran parle de Musulmans très bien vêtus, impeccablement propres et qui portent les plus beaux vêtements et accessoires quand ils se rencontrent.

O enfants d’Adam ! Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos parties honteuses, ainsi que des parures(Coran, 7 : 26)

O enfants d’Adam, dans chaque lieu de salat (prière) portez votre parure… (Coran, 7 : 31)

En outre, le Coran décrit la propreté, le soin, la beauté et l’élégance vestimentaire des gens du paradis et en particulier de ceux des femmes dans un détail glorieux.

Semblables au blanc bien préservé de l’œuf. (Coran, 37 : 49)

…Ils y seront parés de bracelets d’or et se vêtiront d’habits verts de soie fine et de brocart… (Coran, 18 : 31)

… ils seront parés de bracelets d’or, et aussi de perles ; et leurs vêtements y seront de soie. (Coran, 22 : 23)

Ils porteront des vêtements verts de satin et de brocart. et ils seront parés de bracelets d’argent(Coran, 76 : 21)

Comme nous le voyons clairement des versets cités ici, Dieu énonce la beauté des femmes, la douceur de leur peau débarrassée de la pilosité dans les mots “semblables au blanc bien préservé de l’œuf” en tant que mesure d’esthétique. Il révèle que c’est ainsi que seront les femmes du paradis. Cela signifie que Dieu considère la peau lisse et propre comme une beauté. Dieu aime la beauté, la propreté, l’élégance, la parure et les vêtements plaisants et c’est ainsi qu’Il souhaite voir Ses serviteurs. Il est indiscutable que les choses considérées comme étant belles par Dieu seront également considérées ainsi par notre Prophète (pbsl) et qu’il conseillerait et encouragerait les femmes musulmanes dans cette voie.

Il ne faut pas oublier qu’il peut y avoir des femmes qui doivent recourir à de telles méthodes d’entretien pour des raisons autres qu’esthétiques. Par exemple, les femmes peuvent être amenées à porter des perruques après des formes de traitements médicaux difficiles comme la chimiothérapie. Cela est parfaitement normal, et même nécessaire, et c’est aussi un excellent moyen de soin personnel pour les femmes en question. Les fanatiques, cependant, essaient de supprimer cette beauté et cette simplification de la vie par ces faux hadiths.

De même, il n’y a aucune interdiction dans le Coran concernant les tatouages sous diverses formes, la correction de sourcils asymétriques par le tatouage par exemple ou l’épilation sur le visage. Dans tous les cas, ce serait contraire à l’esprit du Coran. Les fanatiques qui contraindraient une jolie jeune fille à sortir avec un excès de pilosité faciale, qui l’embarrasserait devant les autres personnes et qui s’efforceraient de l’enlaidir au lieu de l’embellir ne peuvent donc aucunement représenter la beauté. Pourtant, dans les versets, Dieu encourage les croyants à être soignés, attrayants, élégants et propres.

Les caractéristiques de Musulmans toujours bien soignés, propres, élégants et attrayants sont particulièrement soulignées dans les versets.

L’attitude des Femmes Envers Leurs Maris Selon Les Fanatiques

Quand un homme appelle sa femme au lit et qu’elle ne répond pas et qu’il (le mari) passe la nuit en colère contre elle, les anges la maudissent jusqu’au matin. (Sahih Boukhari et Mouslim)

Si une femme passe la nuit quittant le lit de son mari (ne dormant pas avec lui), alors les anges envoient leurs malédictions sur elle jusqu’à ce qu’elle revienne (à son mari). (Sahih Boukhari, livre 62, hadith 122)

O femmes, si vous saviez les droits que vos maris ont sur vous, chacune de vous essuierait la poussière des pieds de son mari avec son visage. (Rapporté comme authentique par Ibn Hibban, et par une bonne chaîne de transmission par al-Bazzar. Voir Ibn al-Jawzi, Ahkam al-Nisa, p. 311)

Par Celui Qui détient mon âme, si de son pied jusqu’au sommet de sa tête, il avait une blessure déversant du pus et qu’elle (la femme) venait et la léchait, elle ne remplirait pas (encore) son droit (au mari). (Ibn Hajar al-Haytami 2/121 Ahmad ibn Hanbal, Mousnad, V, 239)

Toute femme qui demande à son mari le divorce sans aucune raison valable sera même privée de sentir le parfum du paradis. (Rapporté par Tirmidhi, 2/329, abwab al-talaq, 11; Ibn Hibban, 9/490, Kitab al-nikah, bab ma’achirah al-zawjayn)

Il y a trois personnes dont les prières, ni leurs bonnes œuvres ne seront acceptées : … une femme dont le mari est en colère contre elle jusqu’à ce qu’il soit à nouveau satisfait d’elle… (Rapporté par Ibn Hibban dans son Sahih, 12/178, Kitab al-achribah, 2, fasl fil-achribah)

Celle qui n’observe pas les droits de son mari n’aura pas respecté les droits de Dieu. (Chira)

Une femme qui blesse son mari sera sous la malédiction de Dieu jusqu’à ce qu’elle le satisfasse. (R. Nasihin)

Peinture à l’huile de John William Godward “Souvenir”, 1920

Dans la mentalité des fanatiques, les femmes ont l’obligation de se conformer à l’idée ignorante “d’exécuter les devoirs d’épouse” envers leurs maris même si elles sont insatisfaites de leur comportement et de leur manque de moralité.

Si nous nous attardons sur ces hadiths un par un ;

O femmes, si vous saviez les droits que vos maris ont sur vous, chacune de vous essuierait la poussière des pieds de son mari avec son visage. (Rapporté comme authentique par Ibn Hibban, et par une bonne chaîne de transmission par al-Bazzar. Voir Ibn al-Jawzi, Ahkam al-Nisa, p. 311)

Par Celui Qui détient mon âme, si de son pied jusqu’au sommet de sa tête, il avait une blessure déversant du pus et qu’elle (la femme) venait et la léchait, elle ne remplirait pas (encore) son droit (au mari). (Ibn Hajar al-Haytami 2/121 Ahmad ibn Hanbal, Mousnad, V, 239)

Quand nous examinons ces deux faux hadiths, nous voyons que l’Islam est dépeint comme une religion dans laquelle les femmes sont des entités de seconde classe condamnées à se soumettre à tous les caprices de leur mari (certainement notre Seigneur, le Coran et l’Islam sont au-delà de cela). Selon ce mode de pensée satanique, le mari a une telle domination sur la femme qu’elle ne sera jamais en mesure de l’indemniser même si elle essuyait la poussière de ses pieds avec son visage ou nettoyait le pus de son corps sale avec sa langue. Malgré cette mentalité étrange, pendant des centaines d’années, personne n’a senti la nécessité même de se demander pourquoi un époux devrait bénéficier de ces droits sur une femme. Cela a conduit une croyance superstitieuse aveugle à s’enraciner profondément à tel point que ce genre de logique dépravée a été considérée comme légitime par la plupart des Musulmans.

Sous cette perspective sordide, les femmes ont été contraintes d’obéir à la notion ignorante appelée “les devoirs de la femme” envers leur mari même si elles étaient insatisfaites du comportement et du manque de moralité de leur mari. Elles ont été méprisées et maltraitées et les quelques droits précieux dont elles bénéficiaient ont été limités au point d’insignifiance. L’idée qu’elles sont des entités faibles de seconde classe condamnées à l’oppression a été imposée par la force et ce point de vue s’est institutionnalisé dans les sociétés islamiques.

Pendant des siècles, personne ne s’est levé pour dire : “Il n’y a pas une telle compréhension ou croyance dans le Coran. Les hommes et les femmes sont égaux. Dieu accorde aux femmes de larges droits et libertés dans le Coran.” Au contraire, pendant des siècles, la mentalité superstitieuse a imposé des pratiques non-coraniques à certains Musulmans ignorants à travers une variété de mensonges énoncés prétendument au nom de Dieu et de la religion comme, “c’est ce que commande la religion. Dieu et les anges maudiront ceux qui ne font pas cela. Ces personnes seront des pécheurs. Ils ne peuvent pas gagner l’agrément de Dieu ou entrer au paradis.” Les époux éduqués avec les enseignements de la mentalité fanatique ont effacé la personnalité des femmes musulmanes. Car dans la religion des fanatiques, les femmes n’ont pas d’autre choix que d’obéir à leurs époux et de faire ce qu’ils veulent. la grande majorité n’a pas été autorisée à lire, à travailler, à entrer dans la vie sociale ou même à regarder à travers une fenêtre. et puisqu’elles ont été rendues physiquement et psychologiquement dépendantes de leur époux – et que les coutumes et traditions qui prévalent dans ce segment de la société nourrissent également la mentalité fanatique – il leur est presque impossible de se libérer de ce joug.

Il convient de nous demander ici ce qui pousse les hommes dans ces sociétés fanatiques régies par les superstitions à se voir comme entièrement supérieurs et à adopter la vision d’assujettissement des femmes. Dans le Coran, la supériorité repose uniquement sur la piété et la récompense de celle-ci est à attendre de Dieu. Comment un homme peut-il avoir une telle domination sur la femme, laquelle ne peut jamais l’indemniser même si elle nettoie le pus de son corps avec sa langue, et pourquoi ? Qui a inventé ces droits selon lesquels ils ne peuvent jamais être indemnisés et pourquoi ? En dehors de sa piété, qu’est-ce qui peut lui conférer cette supériorité? Dieu ne lui accorde certainement aucun privilège et ce privilège ne figure nulle part dans le Coran : alors d’où provient cette prétendue supériorité ? Comment “chaque mari” est parvenu à profiter de cette position élevée, peu importe qu’il soit pieux ou irréligieux, croyant ou associateur, pécheur ou tyran ?

Ce sont les faux hadiths en question qui ont octroyé cette fausse élévation aux hommes et qui ont incorporé la mentalité fanatique dans l’Islam. Ils ont diffusé et imposé cet état d’esprit au nom de l’Islam alors qu’il n’existe pas dans celui-ci et qu’il est maudit par Dieu. la plupart des communautés islamiques, et même la plupart des femmes – qui ont été endoctrinées dans ces communautés – ne connaissent tout simplement pas un autre mode de pensée. Il s’agit de l’un des pires fléaux que la religion des fanatiques a infligé au monde.

Les Droits et la Supériorité Accordés Aux Femmes Dans Le Coran N’existent Pas Dans la Religion des Fanatiques

Dans les sociétés sous l’influence du fanatisme, les femmes ne peuvent pas jouir des droits et des pouvoirs étendus qui leur sont accordés dans le Coran. En effet, les femmes vivant dans ces sociétés sont totalement inconscientes de l’existence même de ces droits et libertés. Les femmes en question sont éduquées complètement à l’écart des valeurs morales du Coran. En conséquence de cette exclusion, la plupart d’entre elles sont même analphabètes. Elles n’ont donc aucun moyen de savoir qu’elles ne vivent pas par l’Islam mais par la pseudo-religion de fanatisme. Toutefois, ces pauvres femmes, mais aussi de nombreux pays du monde, imaginent que toutes ces pratiques fanatiques qui perdurent depuis des siècles, proviennent réellement du Coran. Ils imaginent que le Coran décrit une religion dans laquelle les femmes n’ont aucune valeur, sont ignorantes, sans caractère, privées de tous les droits et forcées de se soumettre à leurs maris. Pourtant, aucune de ces calomnies ne figure où que ce soit dans le Coran.

Continuons à répondre aux calomnies faites contre les femmes. Ces médisances n’existent aucunement dans le Coran mais elles sont considérées comme faisant partie intégrante de l’Islam à cause de faux hadiths :

La Situation D’une Femme Qui Demande Le Divorce de Son Mari Selon Les Fanatiques

Peinture à l’huile de Frederic Leighton “Les mariés”, 1882

Toute femme qui demande le divorce à son mari sans raison valable sera même privée de sentir le parfum du paradis. (Rapporté par Tirmidhi, 2/329, abwab al-talaq, 11; Ibn Hibban, 9/490, Kitab al-nikah, bab ma’achirah al-zawjayn)

Tout d’abord, le Coran décrit explicitement les conditions et les règles de divorce qui s’appliquent aux conjoints. (Cette question sera expliquée en détail ultérieurement) Dieu reconnaît le droit au divorce des deux parties. Mais il n’existe aucune sentence concernant le fait qu’une femme ne pourra entrer au paradis – comme l’affirme le faux hadith ci-dessus – si elle demande le divorce de son mari. C’est la preuve manifeste que le hadith est entièrement fabriqué. Il ne peut être question que notre Prophète (pbsl) rende illicite ce que Dieu a rendu licite et apporte un commandement totalement contraire à celui de Dieu. Par conséquent, dans le cas où une femme souhaite divorcer, Dieu lui accorde cette liberté dans le Coran. Les conditions du divorce sont révélées dans les versets qui contiennent d’innombrables précautions destinées à protéger la femme, matériellement et psychologiquement, avant et après le divorce. Donc, l’affirmation selon laquelle une femme qui demande le divorce à son mari “sera même privée de sentir le parfum du paradis” est totalement fausse et diffamatoire. C’est le produit d’une logique diabolique qui n’a aucun rapport avec l’Islam.

Il est très important de noter que l’Islam consiste en des déclarations divines – la parole de Dieu – qui s’adressent pleinement à la nature humaine, à l’esprit et à l’âme humaine. Tous les versets du Coran contiennent des déclarations qui ôtent les difficultés des gens, empêchent les pratiques oppressives, veillent à ce que la propre volonté et l’esprit d’une personne soient impliqués et soient en parfait accord avec sa nature humaine. Aucune de ces déclarations n’impose de difficulté aux hommes ou aux femmes. Au contraire, celles-ci résolvent les désaccords, les injustices et les inégalités entre les personnes. Elles leur soulèvent les chaînes lourdes. Elles apaisent l’âme. Elles établissent des liens d’amour et d’amitié plutôt que de haine et d’inimitié. Plus important de tous, ces sentences permettent l’émergence d’un modèle humain noble et vertueux attaché à Dieu dans une soumission complète.

Pourtant, le modèle de mariage qui apparaît dans les faux hadiths en question reflète une conception bien en dehors des valeurs morales du Coran. Selon le Coran, il ne peut être question d’une quelconque pression ou coercition entre les couples mariés. Si un désaccord survient, il doit être corrigé suivant les commandements du Coran. Il est avant tout important que les deux parties se conforment entièrement aux valeurs morales du Coran et s’efforcent autant que possible pour résoudre leur rupture. Mais si la mésentente persiste, les deux parties peuvent jouir de leur droit de divorce.

Dans un verset, on nous informe aussi qu’en cas de divorce, les deux parties seront sous la protection de Dieu :

Si les deux se séparent, Dieu de par Sa largesse, accordera à chacun d’eux un autre destin. et Dieu est plein de largesses et parfaitement Sage. (Coran, 4 : 130)

Comme nous l’avons vu, dans le Coran, après qu’un couple décide de divorcer de leur plein gré, il continue à vivre librement. Il n’y a pas un seul verset dans le Coran qui suggère que la femme qui répudie son mari ne peut entrer au paradis.

L’idée Erronée Selon Laquelle la Femme Est Considérée Comme Pécheresse Jusqu’à Ce Que Son Mari Soit Satisfait D’elle

Peinture à l’huile de John William Godward “Dolce Far Niente”, 1889

Selon le Coran, dans le mariage, l’homme et la femme doivent être des gens choisis, nobles et vertueux qui craignent Dieu. C’est la base du mariage dans le Coran.

Une femme qui blesse son mari sera sous la malédiction de Dieu jusqu’à ce qu’elle le satisfasse. (R. Nasihin)

Celle qui n’observe pas les droits de son mari n’aura pas respecté les droits de Dieu. (Chira)

Il y a trois personnes dont les prières, ni leurs bonnes œuvres ne seront acceptées : … une femme dont le mari est en colère contre elle jusqu’à ce qu’il soit à nouveau satisfait d’elle… (Rapporté par Ibn Hibban dans son Sahih, 12/178, Kitab al-achribah, 2, fasl fil-achribah)

Les références aux femmes dans les hadiths fabriqués ci-dessus “… ne parvenant pas à plaire à leur mari ou ne remplissant pas leurs droits” sont à nouveau en opposition manifeste avec les versets du Coran. Si une Musulmane se comporte de manière incompatible avec les valeurs morales du Coran envers son mari, alors elle perd l’approbation de Dieu et non celle de son mari. Ce qui compte vraiment pour un Musulman, c’est de gagner avant tout l’approbation de Dieu et non celle de son conjoint ou de sa conjointe. Ainsi, selon le Coran, une fois qu’une Musulmane a corrigé son erreur et a obtenu l’approbation de Dieu, que son mari ou quelqu’un d’autre l’approuve ou non n’a pour elle aucune importance. En effet, si l’autre personne a un caractère musulman, elle sera naturellement satisfaite de cette situation dont elle espère l’approbation de Dieu.

Cependant, la perspective générale de ces faux hadiths rappelle étonnamment les mariages du Temps de l’Ignorance, basés entièrement sur le polythéisme plutôt que sur Dieu et les commandements du Coran. Comme nous l’avons déjà affirmé, un homme et une femme mariés dans le Coran sont des gens remarquables qui craignent Dieu et qui possèdent des valeurs morales nobles et supérieures. Le mariage dans le Coran est basé sur cela. Aussi longtemps qu’ils restent mariés, leurs sentiments d’amour, d’affection, de respect, de compassion et de loyauté envers l’un et l’autre se renforcent en permanence. Dieu révèle dans le Coran que l’amour, la compassion, la modestie et la tranquillité entre eux seront toujours présents dans le mariage :

Et parmi Ses signes Il a créé pour vous, à partir de vous-même, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. (Coran, 30 : 21)

Il y a donc d’énormes différences entre le modèle de mariage établi dans les faux hadiths qui comprend des conflits, des disputes intenses, le dénigrement et les actions humiliantes et le modèle de mariage établi dans la Coran.

Il ne faut pas oublier que dans l’Islam, on fait preuve de bonté pour l’approbation de Dieu et non dans l’espoir de recevoir une récompense des autres personnes. Les Musulmans espèrent une récompense de Dieu seul pour leurs bonnes actions. Dieu révèle cette moralité comme suit dans un verset :

Qui donne ses biens pour se purifier et auprès de qui personne ne profite d’un bienfait intéressé, mais seulement pour la recherche de la Face de son seigneur le Très-Haut. et certes, il sera bientôt satisfait ! (Coran, 92 : 18-21)

Par conséquent, selon le Coran, une femme n’essaiera que de plaire à Dieu, Le remerciera et désirera Son approbation. Son seul Seigneur est notre Seigneur Tout-Puissant et non son mari. Une mentalité qui dit aux femmes de s’engager dans toutes sortes d’actions horribles pour indemniser leur mari s’oppose donc totalement au Coran.

L’idée Erronée Selon Laquelle Les Femmes Ne Pourraient Pas Sortir et Qu’elles Seraient Enclines A la Tromperie de Satan

La femme est ‘Awrah (c’est-à-dire qu’elle ne devrait pas être exposée) ; et quand elle sort dehors, satan la reçoit. (Tirmidhi, Ibn Hibban et Sounan Abou Dawoud)

La femme est le pilier, la beauté et la finesse de la société. la présence des femmes, le fait qu’elles aient le droit de s’exprimer, soient responsables, impliquées dans les mécanismes de prise de décision et qu’elles soient consultées est une grande bénédiction pour la société. la femme a été spécialement créée de manière à pouvoir effectuer une analyse détaillée, à prendre des décisions complexes, à réfléchir à toutes les précautions à l’avance et à être très prévenante et intelligente. C’est pourquoi la valeur donnée à la femme dans l’Islam est très grande. Une fois que ceci est bien compris, l’Islam sera bien compris dans le monde.

Ce sont pour toutes ces raisons que les forces internes et externes se sont efforcées pendant des centaines d’années pour causer des dommages de l’intérieur de l’Islam, en particulier sur la question des femmes. En utilisant comme bouclier des hadiths fabriqués, des pratiques superstitieuses ainsi que diverses coutumes et traditions appelées “règles”, – qui n’ont en réalité aucune place dans l’Islam – ils ont essayé de donner l’impression que la femme est une entité de seconde classe, méprisée, repoussante et dangereuse, encline à conduire les gens au péché.

L’attitude diabolique envers les femmes, débordante d’hostilité et de haine envers celles-ci n’a pas changé depuis des centaines d’années.

Dans les faux hadiths ci-dessus, par exemple, la femme est décrite comme étant prédisposée à l’immoralité, incapable de se contrôler, velléitaire, peu fiable dans la foi et sujette à des incitations diaboliques. C’est la raison pour laquelle on suggère l’idée que la femme est autorisée à sortir aussi peu que possible, qu’elle doit être tenue sous contrôle et qu’elle a une forte tendance à l’immoralité dans le cas où elle sortirait. Ainsi, il est soutenu que chacune de ses actions doit être surveillée.

Il est pourtant parfaitement clair que ces propos fabriqués n’ont jamais été prononcés par notre Prophète (pbsl). Ce sont les fanatiques qui ont une profonde hostilité envers les femmes qui lancent des mensonges stupides et les attribuent à notre Prophète (pbsl). Celui-ci était une personne qui avait confié sa vie aux femmes dans les batailles, qui réservait pour elles des places dans les assemblées, conversait beaucoup et éprouvait un profond amour et respect pour elles. A l’époque de notre Prophète (pbsl), comme nous l’avons déjà vu en détail, les femmes ont participé aux combats, étaient présentes dans toutes sortes d’environnements sociaux, s’engageaient dans les affaires et faisaient partie des principaux prédicateurs de la foi. Les versets du Coran ne contiennent pas la moindre suggestion que les femmes sont trop dangereuses ou intrinsèquement stupides pour être autorisées à sortir. Dieu révèle dans le Coran la nature psychopathe de l’attitude fanatique envers les femmes et comment cette mentalité s’est engagée dans des activités diaboliques à l’époque de notre Prophète (pbsl) :

Or, quand on annonce à l’un d’eux (la naissance) d’une semblable de ce qu’il attribue au Tout Miséricordieux, son visage s’assombrit d’un chagrin profond. (Coran, 43 : 17)

Et qu’on demandera à la fillette enterrée vivante pour quel péché elle a été tuée. (Coran, 81 : 8-9)

Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux une fille, son visage s’assombrit et une rage profonde [l’envahit]. Il se cache des gens, à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement ! (Coran, 16 : 58-59)

Peinture à l’huile de John William Godward “Paresse”, 1900

La femme doit apprendre comment vivre à partir du Coran et non d’un homme.

Les versets en question décrivent parfaitement la nature terrifiante de l’attitude fanatique envers les femmes et montrent combien Dieu maudit cette attitude. la mentalité qui se remplissait de rage et qui s’assombrissait quand on lui apprenait que son enfant était une fille, allant même jusqu’à commettre l’infanticide en l’enterrant vivante, existait bien dans le passé. Les auteurs rendront compte de leurs actions dans l’au-delà comme décrit dans les versets 8 et 9 de la Sourate 81. Cette inimitié envers les femmes est une source de grande colère aux yeux de Dieu.

Peinture à l’huile de John William Godward “Nérissa”, 1906

Mépriser les femmes que Dieu a créées dans la forme la plus raffinée, les comparer à des chiens, des ânes et des porcs et les décrire comme un malheur est totalement incompatible avec les valeurs morales du Coran. Les femmes musulmanes sont des personnes saintes qui sont louées dans le Coran, citées comme des modèles, aimées et respectées et qui sont des bénédictions.

Comme nous l’avons vu, la mentalité fanatique qui déborde d’hostilité et de haine envers les femmes n’a jamais changé son attitude misogyne envers celles-ci depuis des centaines d’années. Ces personnes qui savaient que les versets du Coran ne soutenaient pas leur mode de pensée dépravé, ont à la place cherché à causer des dommages par ces faux hadiths : c’est la principale raison de l’existence de ces faux hadiths horribles sur les femmes en particulier.

Dans un autre hadith fabriqué sur le sujet, les fanatiques cherchent à éduquer les femmes en les affamant presque à mort et en ne les autorisant pas à porter des vêtements attrayants. Selon cette mentalité malade, si une femme est affamée et qu’elle porte seulement des vêtements vieux et usés, elle aura moins tendance à sortir à l’extérieur. Les faux hadiths en question se lisent comme suit :

Laissez les femmes souffrir de faim – mais pas au point de leur nuire – et avec seulement quelques vêtements, mais n’exagérez pas dans cela. C’est parce que si les femmes mangent à leur faim et s’habillent bien, il n’y a rien qu’elles aiment de plus que sortir et se promener. Mais si elles ont relativement faim et sont un peu nues, il n’y a rien de mieux pour elles que de rester assises à la maison. (Ibn al-Jawzi, Mawdu’at, II/282283; Souyouti, al-Laali, II/154 Ibn Arrak, Tenzihus Charia, II/212213)

Renforcez votre contrôle sur les femmes en ne leur fournissant pas assez de vêtements, car lorsqu’une femme reçoit des ornements et des robes excessifs, elle a tendance à errer à l’extérieur de la maison. (Nahj al-Fasahah, p. 216)

Il se peut qu’un homme perde ses dents et devienne laid tandis que sa femme reste jeune et très belle. Il est possible que cette femme, qui peut aller au marché ou à d’autres endroits où elle peut avoir été invitée, voie des hommes beaux et à son retour, qu’elle soit réticente à répondre aux avances amoureuses de son mari. C’est le moindre résultat de la visite de la femme aux marchés et des rencontres sociales. (Imam Charani, al-Uhud al-Qubra)

Ces faux hadiths décrivent la femme comme une créature anormale, animale, qui ne peut se contrôler où qu’elle aille, qui tend à agir selon son propre instinct plutôt que par la foi et la crainte de Dieu et qui doit donc être maintenue par diverses précautions. Cette description est exactement la vision que les fanatiques ont des femmes.

Mais ce qui nous importe, c’est la perspective du Coran et non celle du fanatisme. la femme musulmane décrite dans le Coran craint Dieu. Elle sait donc très bien comment s’habiller et selon quel environnement, comment protéger sa chasteté et son honneur et comment se comporter dans les magasins, au marché et lors de célébrations. Pour le savoir, le Coran lui suffit. Elle n’a pas besoin qu’un homme lui dicte ces choses, ni ce qu’elle doit porter ou manger. C’est Dieu Qui décidera et non l’homme. Nulle part dans le Coran, on ne donne aux hommes une autorité ou une autorisation à ce sujet. Dans le Coran, il n’existe aucun privilège ou attribut qui leur permettrait de prétendre posséder ces droits. Puisque Dieu s’adresse aux femmes croyantes de la même manière qu’aux hommes, la femme verra et comprendra ce que Dieu lui dit dans le Coran et s’efforcera de s’y conformer de la meilleure manière.

Pour observer la moralité décrite dans le Coran, il est nécessaire que la femme craigne Dieu. Ces personnes qui soutiennent que la piété ne peut être établie que par l’imposition d’un homme sont des fanatiques qui sont littéralement prisonniers de ces faux hadiths terribles.

D’ailleurs, Dieu révèle dans le Coran que les Musulmans – qu’ils soient hommes ou femmes – doivent boire et manger sans excès tout ce qui est licite, aller à la mosquée vêtus de leurs plus beaux vêtements, porter des bijoux, être propres et soignés.

O enfants d’Adam, dans chaque lieu de salat (prière) portez votre parure. et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Dieu] n’aime pas ceux qui commettent des excès. (Coran, 7 : 31)

Il n’y a aucun verset stipulant que les femmes ne doivent pas sortir de chez elles. Au contraire, on comprend clairement à partir des versets que les responsabilités sociales que Dieu impose aux femmes exigent une vie sociale intensive. Ces hadiths fabriqués sont donc complètement en contradiction avec le Coran.

L’idée Erronée Selon Laquelle la Femme Porterait Malheur et Qu’elle Annulerait la Prière

Peinture à l’huile de John William Godward “Lettre d’amour”, 1913

Comment un individu qui vit par la mentalité fanatique peut-il ressentir autre chose que de la haine envers sa femme, la personne qui doit lui être la plus proche dans ce monde ?

L’Apôtre de Dieu (pbsl) a dit : Quand l’un de vous prie sans sutrah [sans placer devant lui un objet qui le sépare de celui qui passe devant], un chien, un âne, un cochon, un Juif, un Mage et une femme annulent sa prière… (Sounan Abou Dawoud, livre 2, hadith 704)

La prière est annulée par un chien, un âne et une femme (s’ils passent devant des gens qui prient). (Sahih Boukhari, livre 9, hadith 490)

La malchance réside dans trois choses : le cheval, la femme et la maison.(Sahih Boukhari, livre 52, hadith 110)

S’il y a de la malchance dans quelque chose, alors c’est dans la femme, le cheval et la maison. (Sahih Boukhari, livre 52, hadith 111 ; Sahih Mouslim, livre 26, hadith 5528)

Nous devons tenir compte de ces hadiths fabriqués en fonction des remarques ci-dessus. Dénigrer les femmes – que Dieu dit qu’Il a créées dans la plus belle forme – en les comparant à des chiens, à des ânes et à des porcs et en les décrivant comme ”portant malheur” est incompatible avec les valeurs du Coran. Dans le Coran, les femmes musulmanes sont des personnes bénies, louées, aimées, respectées, présentées comme des bénédictions et des modèles.

En outre, la manière dont des animaux comme les chiens et les chevaux – qui sont très agréables et d’un grand secours pour les êtres humains – sont décrits comme des créatures portant malheur et qui annulent les actes de culte est aussi une manifestation effrayante de la mentalité en question.

De plus, il n’y a aucun concept de chance ou de malchance dans l’Islam ; ces concepts font partie du polythéisme. Le bien et le mal proviennent de Dieu. Aucune création n’a son propre pouvoir et ne peut porter chance ou malchance aux êtres humains. Croire en la malchance fait tout simplement partie du caractère polythéiste et Dieu nous dit que ce sont en réalité les personnes présentant un tel caractère qui sont un malheur :

… En vérité leur sort dépend uniquement de Dieu. Mais la plupart d’entre eux ne savent pas.(Coran, 7 : 131)

Les hadiths ci-dessus représentent certains des plus clairs exemples de changement de sens énoncés en détail dans les sections précédentes.

En outre, comme nous l’avons déjà vu, le fait de ne pas prendre en compte le début et la fin du hadith a conduit à de graves distorsions de sens. Le hadith suivant sur la nature soi-disant malchanceuse des femmes illustre ce problème : Deux personnes vinrent à Aïcha (ra) et dirent qu’Abou Hourayra leur a rapporté que le Prophète (pbsl) avait dit “le malheur (l’infortune) provient seulement des femmes, des chevaux et des maisons”. A cette parole, Aïcha (ra) répliqua : “Je jure par Dieu, Celui Qui a révélé le Coran au Prophète ! Le Prophète n’a jamais dit cela ; il a seulement énoncé que les Gens de l’Ignorance disent ainsi (le malheur provient seulement des femmes, des chevaux et des maisons).”

Des Exemples de la Mentalité Fanatique Qui Compare Les Femmes A des Animaux

Peinture à l’huile de John William Godward “Sur le balcon”, 1911

Les hadiths fabriqués encouragent la haine au lieu de l’amour.

La race des femmes se compose de dix espèces et le caractère de chacune (d’entre elles) correspond et est liée à la qualité distinctive de l’un des animaux. L’une (des espèces) ressemble au cochon, une autre au singe, une autre au chien, une autre au serpent, une autre au mulet, une autre au scorpion, une autre à la souris, une autre au pigeon, une autre au renard et une autre au mouton. (Du Conseils aux rois par Imam Ghazali)

Ici nous devons nous interroger, quel genre d’opinion de la femme pourrait éventuellement avoir un homme qui croit en de telles absurdités ? Comment peut-il aimer et respecter son épouse ? Comment une telle personne pourrait ressentir autre chose que de la haine pour la personne qui devrait lui être la plus proche dans ce monde ? Comment pourrait-il atteindre l’amour qui est si important dans le Coran s’il considère sa femme littéralement comme un animal ?

Il ne peut pas, bien sûr. Pourtant, dans le Coran, Dieu parle d’une compassion et d’un amour particuliers entre les époux :

Et parmi Ses signes Il a créé pour vous, à partir de vous-même, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. (Coran, 30 : 21)

Sur cette base, nous pouvons encore élargir notre discussion. En règle générale, une personne dont l’opinion sur sa femme est façonnée par ces horribles détails aura sans doute une opinion semblable sur sa propre mère, sur sa sœur ou sur sa fille. Sa compréhension d’amour et de respect pour elles reflèteront la perspective malade de ces faux propos et ses relations avec elles seront inévitablement basées sur le mépris.

La description des femmes dans les faux hadiths encourage évidemment la haine plutôt que l’amour. Il est impossible de ressentir du respect envers la femme décrite dans les faux hadiths en question où on ne retrouve aucun mot d’amour. L’amour, ce merveilleux sentiment que Dieu décrit comme essentiel dans le Coran, qui est le but derrière la création de l’univers par Dieu, a littéralement été oublié. de quel genre de religion s’agit-il de sorte qu’elle ait tant d’ennemis, en particulier les femmes ?

Une telle religion n’est certainement pas la véritable religion du Coran.

D’ailleurs, l’une des choses les plus importantes dans le Coran est d’avoir une opinion favorable des autres. Donner des conclusions sans preuves et témoins constitue un péché. Par conséquent, il est erroné d’avoir des préjugés comme “perfide, avide de beaux vêtements, prédisposé à voler, insidieux, arrogant et rusé ” juste parce que ce sont des femmes. C’est un mensonge outrancier et un péché. Pour être en mesure de dire que quelqu’un est un trompeur, nous devons témoigner de sa ruse et de sa malhonnêteté, pour être en mesure de l’accuser de vol, nous devons prouver qu’il a volé la propriété de quelqu’un d’autre. Selon le Coran, faire de telles accusations en l’absence de preuves ou de témoin au seul motif que la personne est une femme constitue une calomnie. Toutefois, les fanatiques ne sont pas conscients des commandements du Coran et sont donc incapables de voir la logique perverse dans les hadiths fabriqués parce qu’ils vivent une religion totalement différente et erronée.

Dans la section suivante, nous allons répondre aux allégations formulées par ceux qui cherchent des preuves du Coran pour rabaisser et limiter les femmes.

Les Versets S’adressant Aux Epouses de Notre Prophète (pbsl)

Nous devons maintenant clarifier un point très important : le Coran contient des versets s’adressant aux épouses de notre Prophète (pbsl). Afin d’éviter les conflits et les malentendus possibles, Dieu a dissocié les épouses de notre Prophète (pbsl) des autres femmes de son temps. Comme il est révélé dans le Coran :

O femmes du Prophète ! Vous n’êtes comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade ne vous convoite pas. et tenez un langage décent. Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l’Islam (jahiliyah). Accomplissez la salat (la prière) , acquittez la zakat (l’aumône) et obéissez à Dieu et à Son messager. Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô Gens de la Maison, et vous purifier pleinement. (Coran, 33 : 32-33)

Dans ces versets, les épouses de notre Prophète (pbsl) ont des responsabilités distinctes comme sur le style de vie, le langage, les vêtements. Ceux qui lisent ces versets les interprètent parfois comme s’adressant généralement à toutes les femmes musulmanes. Mais ces versets ne s’adressent pourtant pas à toutes celles-ci, les épouses du Prophète (pbsl) sont spécifiquement distinguées des autres femmes.


Conclusion : Le Coran Accorde la Plus Grande Valeur Aux Femmes

Le principal objectif de notre discussion dans ce chapitre sur les hadiths fabriqués concernant les femmes est de montrer la fausse croyance très répandue dans certaines communautés islamiques et de dévoiler sa véritable origine. Ainsi, ceux qui se conforment à ces points de vue au nom de l’Islam, et ceux qui s’opposent à l’Islam à cause de ces derniers, seront en mesure de voir que cette oppression des femmes n’a absolument pas sa place dans le Coran.

Cependant, certaines personnes essaient de trouver des preuves dans le Coran pour dénigrer les femmes. Cela provient de la mauvaise interprétation de divers versets du Coran, de diverses annotations personnelles faites entre parenthèses et des fausses interprétations effectuées généralement à la lumière des hadiths fabriqués ci-dessus. Pourtant, dans le Coran seul, il est impossible de trouver l’une des idées que les fanatiques avance selon leurs propres désirs. Pour mieux comprendre ceci, nous examinerons les versets qu’ils ont cherché à présenter comme preuve pendant des années pour enfermer de force les femmes, les battre et les traiter comme des êtres humains de seconde classe. Une fois que l’on regarde à travers la perspective d’un Musulman qui se conforme au Coran et non par celle d’un fanatique, que les versets sont interprétés avec leurs véritables significations et que cette fausse religion des fanatiques est écartée, alors tout le monde verra clairement que le système qui attache la plus grande valeur aux femmes est celui qui se trouve dans le Coran.

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