8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire

8. L’État Profond Britannique Incite à des Révoltes à Travers l’Empire

Beaucoup de gens prétendent qu’Israël et l’État juif ont causé la perte de terres de l’Empire au Moyen-Orient. La vérité est qu’une telle rhétorique n’est qu’un détournement de cible créé par l’État profond britannique. Un rapide regard sur l’ère post-ottomane révélera à qui la situation a le plus profité. C’est à l’État profond britannique et, comme par le passé, il profite encore de la fragmentation actuelle au Moyen-Orient. À la suite de l’effondrement de l’Empire ottoman, la Palestine, l’Irak, le Qatar, le Koweït, les Émirats arabes unis, l’Égypte, l’Arabie saoudite, le Yémen et la Jordanie passèrent sous le contrôle direct de la Grande-Bretagne. Bien qu’étant sous la domination de la France, le Liban, la Syrie, la Libye et l’Algérie étaient indirectement sous l’emprise de la Grande-Bretagne. Pourtant, sur des millions de km², les Juifs n’ont disposé que de 14 000 km² où vivaient 800 000 personnes. C’était moins que la superficie totale du Koweït et un peu plus que le Qatar. Après les trois grandes guerres israélo-arabes, ce territoire a atteint 20 000 km², mais reste toutefois plus petit que la ville d’Ankara. De toute évidence, seul l’État profond britannique était à l’origine de la dissolution de l’Empire ottoman.

La péninsule arabe, l’Irak, la Syrie et les régions du Golfe, capturées par l’État profond britannique lors de la Première Guerre mondiale pour obtenir les dernières richesses de l’Empire ottoman, abritent la moitié des réserves pétrolières mondiales. Pour cette raison, à la fin du 19ème siècle, l’appétit britannique pour le Moyen-Orient n’avait fait que croître.

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Une peinture qui représente la révolte des Grecs contre les Ottomans. (1820)

En effet, après que l’État profond britannique ait assuré le contrôle de cette région, il exploita les richesses des Musulmans indigènes pendant des années. Même après la chute de l’Empire ottoman, il a pris la part de lion du pétrole de l’Irak, de l’Arabie saoudite, du Koweït et des Émirats arabes unis.

Les développements de l’époque devraient servir de leçon pour les Musulmans du 21ème siècle et les aider à mieux comprendre les développements actuels. Ceux qui voient leurs propres frères et sœurs religieux comme des ennemis à cause des provocations sectaires devraient se pencher sur ce qui s’est passé il y a cent ans et se rendre compte du complot. Ils devraient savoir qu’avec cette attitude, même inconsciemment, ils ne font qu’aider les projets développés à Chatham House et au Conseil Privé à Londres. Le monde Islamique souffre de ces projets depuis un siècle et seuls les Musulmans peuvent empêcher la concrétisation de ces sombres projets.

Aujourd’hui, le Liban, l’Irak, la Syrie et le Yémen sont aux prises avec des guerres civiles. Chaque jour, les affrontements entre sectaires continuent de faire des victimes parmi les Musulmans. L’État profond britannique et l’accord Sykes-Picot, mis en œuvre secrètement au fil du temps, n’ont entraîné que la destruction et la mort. Le seul moyen de ramener la paix consiste à identifier le système dajjali en action. Si l’État profond britannique n’est pas vaincu spirituellement et intellectuellement, la paix et la prospérité seront impossibles pour le Moyen-Orient.

L’objectif devrait être donc d’identifier correctement l’idéologie dajjali de l’État profond britannique et de donner la réponse intellectuelle adaptée en sachant que Dieu accordera la victoire aux partisans du mouvement de Mahdi.

Ou bien ceux qui commettent des méfaits, comptent-ils pouvoir Nous échapper? Comme leur jugement est mauvais! (Coran, 29:4)

La Politique de Provocation de l’État Profond Britannique

Lorsque l’État profond britannique a décidé de diviser l’Empire ottoman, sa première étape a été de provoquer des révoltes dans la région. Ses espions et ses serviteurs, comme mentionné dans le chapitre précédent, ont joué un rôle important dans ces révoltes. Il ne faut pas penser que les minorités vivant sous le régime ottoman ont réellement participé à ces soulèvements. Au contraire, ces émeutes ont été organisées par des hypocrites et des flagorneurs appartenant à divers groupes ethniques qui ont choisi de trahir leur pays pour de minimes gains personnels.

À la fin du 19ème siècle, l’État profond britannique parvint à arracher la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, la Roumanie, la Bulgarie et le Monténégro de l’Empire ottoman, puis la Macédoine, Salonique (Thessalonique moderne) et Manastır (Bitola moderne) au début du 20ème siècle. La même provocation « des minorités » était à nouveau active, les mêmes espions britanniques provocateurs étaient à nouveau présents et les nations qui ont coexisté harmonieusement pendant 600 ans sous le régime ottoman ont été présentées comme des opposés à l’Empire ottoman. Par l’intermédiaire de leurs espions et de leurs mercenaires, ils ont créé des troubles civils et des émeutes dans ces régions. Au cours de cette période, près de 5 millions de Musulmans des Balkans ont été martyrisés, tandis que 5 autres millions ont été forcés de fuir en Anatolie. L’État profond britannique a perpétré un massacre à grande échelle.

La Grèce, la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro et la Roumanie, qui ont déclaré leur indépendance à l’aide de l’État profond britannique, sont devenus des pantins. Bien qu’ils aient vécu en paix pendant des siècles dans l’Empire ottoman, ces nations, au nom de l’État profond britannique, ont attaqué l’Empire ottoman lors des guerres des Balkans. De même, la Grèce a envahi l’Anatolie avant la Guerre d’Indépendance.

Une peinture qui représente la révolte des Grecs contre les Ottomans. (1820)
Une scène paisible de l’Empire Ottoman quand il n’y avait pas de révoltes.

Les révoltes qui ont eu l’effet le plus meurtrier sur l’Empire ottoman furent les révoltes arabes. Sous l’impulsion directe de l’espion britannique Lawrence, ces révoltes ont atteint leur objectif grâce au soutien de sbires anglophiles.

Les révoltes arméniennes, autre facteur ayant causé la chute de l’Empire, seront examinées plus en détail dans la partie suivante du livre.

La politique de l’État profond britannique consiste à opposer les nations entre elles. En l’espace de cent ans, les nations des Balkans ont combattu l’Empire ottoman, les Arméniens ont combattu les Turcs, les Kurdes ont combattu les Arméniens, les Arabes se sont combattus entre eux et contre les Turcs, les Caucasiens se sont combattus entre eux et contre les Arméniens. Les unités britanniques qui ont attaqué l’Empire ottoman étaient issues de nations colonisées qui ont été provoquées. Au cours de ce processus, l’État profond britannique n’a jamais participé directement, mais a utilisé ses espions, ses outils de propagande et les médias pour provoquer les peuples misérables.

Alors que le darwinisme et la corruption morale érodaient les valeurs morales de la société ottomane, les dettes paralysaient son économie et les hypocrites travaillaient à la destruction de la conscience patriotique. Cette perte a eu des conséquences désastreuses non seulement sur l’Empire ottoman, mais également sur les nations mentionnées. À partir de ce moment-là, ces régions ont été prises au piège de l’État profond britannique et sont devenues des pions, et les troubles civils se poursuivent toujours.

L’Insurrection Grecque et Lord Byron

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Lord Byron, poète Britannique homosexuel, prit
l’initiative de diriger les troupes Grecques pendant
l’insurrection Grecque.

Pendant l’insurrection grecque, l’armée ottomane a combattu non seulement les troupes grecques, mais également l’État profond britannique. Étrangement, le poète homosexuel britannique Lord Byron s’est battu aux côtés des Grecs, avec un enthousiasme presque plus grand que le leur. Il a même mis en place une unité de mercenaires appelée « brigade de Byron » et est mort en la dirigeant. Il a aussi persuadé Ali Pacha de Ioannina, avec lequel il entretenait une relation homosexuelle, de déclencher une insurrection contre l’Empire ottoman, forçant l’armée ottomane à se battre sur deux fronts à la fois.

L’armée ottomane était sur le point de réprimer l’insurrection grecque, mais sous la direction de l’État profond britannique, les marines britannique, française et russe ont attaqué la marine ottomane à Navarin et ont fait couler plus de 70 navires des flottes ottomane et égyptienne. (Le rôle de l’État profond britannique dans l’attaque de Navarin sera expliqué plus en détail dans les pages suivantes.) Toutefois, même la destruction des flottes ottomane et égyptienne n’a pas suffit à assurer une victoire grecque. L’État grec n’a pu être établi qu’après la guerre russo-turque (1828-29). Tous ces développements ont eu lieu par le biais de manipulations minutieuses effectuées par et sous le regard vigilant de l’État profond britannique. À la fin, les Grecs ont acquis leur indépendance avec l’aide de l’État profond.

Le commandant grec Kolokotronis a écrit dans ses mémoires comment ils ont martyrisé 32 000 Turcs dans la ville de Tripolitsa. L’historien britannique Walter Alison Phillip a déclaré ce qui suit à propos du massacre :

Pendant trois jours, les misérables habitants [turcs] ont été livrés à la luxure et à la cruauté d’une foule de sauvages. Ni le sexe ni l’âge n’ont été épargnés. Les femmes et les enfants ont été torturés avant d’être mis à mort. Le massacre était si grand que Kolokotronis [le chef de la guérilla grecque] dit lui-même que, de la porte à la citadelle, les sabots de son cheval ne touchaient jamais le sol. Son chemin de triomphe était recouvert de cadavres. Au bout de deux jours, les misérables restes des Musulmans ont été délibérément rassemblés. Deux mille âmes environ, de tous âges et de tous sexes, mais principalement des femmes et des enfants, ont été conduits dans un ravin dans les montagnes voisines et y ont été massacrés comme du bétail.157

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Un tableau qui représente l’assaut de
soldats Grecs sur les Ottomans

William St. Clair a écrit les récits de témoins oculaires et les descriptions des officiers présents lors du massacre :

Plus de dix mille Turcs ont été mis à mort. Les prisonniers soupçonnés d’avoir caché leur argent ont été torturés. Leurs bras et leurs jambes ont été coupés et ils ont été rôtis au feu. Les femmes enceintes ont été éventrées, décapitées, et des têtes de chiens ont été coincées entre leurs jambes. De vendredi à dimanche, l’atmosphère était remplie de cris… Un Grec s’est vanté d’avoir personnellement tué 90 personnes. La colonie juive a été systématiquement torturée… Pendant des semaines, des enfants turcs laissés affamés qui couraient impuissants au milieu des ruines ont été jetés et abattus par des Grecs exultants. Les puits ont été empoisonnés par les corps jetés.158

L’insurrection grecque que l’État profond britannique a encouragé pour défendre ses propres intérêts n’a pas profité aux Grecs. Après la création d’un État grec indépendant, une migration inverse – d’une migration de la Grèce vers les territoires ottomans – a commencé et 60 000 personnes ont quitté la Grèce entre 1834 et 1836. Beaucoup ont choisi l’île de Crète, qui était alors dirigée par le Khédive d’Égypte, Méhémet Ali Pacha (alias Muhammad Ali d’Égypte).

La Vérité Derrière l’Insurrection Grecque

Le motif principal du soulèvement grec était de chasser les Turcs d’Europe. En effet, le projet qui a démarré avec ces révoltes s’est poursuivi pendant 100 ans, jusqu’à ce qu’il mette complètement fin à la présence turque de 500 ans dans les Balkans. En conséquence, la population musulmane a considérablement diminué. L’historien américain Justin McCarthy estime qu’entre 1821 et 1922, près de 5,5 millions de Musulmans ont été chassés d’Europe et que 5 autres millions ont été martyrisés directement ou indirectement en raison de maladies ou de la faim lors de leur fuite.

L’Insurrection Bulgare

 

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’EmpireLe Premier ministre britannique de l’époque, William Ewart Gladstone, a basé sa campagne de diffamation à part entière contre l’Empire ottoman et les Turcs sur les développements qui ont eu lieu dans ce qui est maintenant la Bulgarie moderne. Avec The Times, il a organisé pendant plusieurs jours de vastes campagnes anti-turques à travers Londres, alors que son livre intitulé Bulgarian Horrors and the Question of the East, tiré à 200 000 exemplaires, offrait des récits exagérément surévalués d’incipdents destinés à alimenter la turcophobie. En réalité, il ne faisait qu’utiliser les émeutes bulgares, qui avaient été initiées par l’État profond britannique, pour soutenir la campagne de propagande noire qu’il allait lancer contre l’Empire ottoman.

Le soulèvement bulgare n’est que l’une des nombreuses insurrections qui ont commencé avec la provocation de l’État profond britannique alors que l’Empire ottoman entrait dans une période de déclin. Étrangement, après des siècles de coexistence pacifique sur les terres ottomanes, des groupes minoritaires ont soudainement commencé à se retourner contre l’Empire. Cependant, un examen plus approfondi révèle que l’origine de ces émeutes et de cette sédition sont les espions, les soldats, les officiers et les ambassadeurs de l’État profond britannique. Les rebelles de ces minorités ont été personnellement armés par l’État profond britannique, encouragés à adopter un sentiment anti-Turc et à se soulever contre l’Empire. Les soulèvements ont commencé par d’horribles incidents, au cours desquels des centaines, voire des milliers de Turcs musulmans ont été martyrisés. Lorsque l’armée ottomane a donné la réponse nécessaire, les provocateurs de l’État profond britannique ont commencé des campagnes de diffamation accompagnées de cris de « Turcs meurtriers et génocidaires ». C’était là la principale méthode de l’État profond britannique quand il voulait susciter des émeutes et des conflits au sein de l’Empire ottoman.

L’historien auteur Süleyman Kocabaş a écrit ce qui suit sur la sédition de l’État profond britannique visant à provoquer une insurrection bulgare :

La Grande-Bretagne a réitéré ses actions lors de l’insurrection grecque pour inciter les soulèvements bulgares. La Grande-Bretagne, qui s’était opposée dans le passé aux soulèvements slaves pour maintenir l’intégrité territoriale ottomane, a commencé à défendre les Bulgares dans les années 1870 dans le soi-disant but de les sauver de l’influence russe. Il a permis aux [panslavistes] de créer des comités à Londres, à ces groupes de provoquer des attaques de gangs contre des Turcs et de s’opposer à l’interdiction par les Turcs de ces gangs violents.159

Ces émeutes soutenues par l’État profond britannique ont mis en conflit des communautés ottomanes, qui coexistaient en paix depuis des siècles. Sans surprise, les circonstances politiques qui ont suivi n’ont servi que les intérêts de l’État profond britannique. Une fois encore, des millions de Musulmans, Chrétiens, Juifs, Turcs, Bulgares, Arméniens, Grecs, Bosniaques, Arabes, Circassiens et civils albanais – femmes, enfants ou personnes âgées – ont été massacrés sans discrimination.

Selon les rapports officiels ottomans, le soulèvement aurait fait 1400 victimes bulgares. Quelque 1000 citoyens musulmans ottomans ont été massacrés au cours de l’incident. Mais les médias européens ont rapidement gonflé le nombre de morts, citant le nombre de 200 000 morts. Cependant, même aujourd’hui, les autorités bulgares avancent le nombre de 30 000 victimes. Par contre, les rapports établis par les autorités neutres de Belgique chiffrent le nombre à 4500. Inutile de dire que des civils ont perdu la vie et cela est bien plus important que tout débat sur les chiffres. Le point important ici est que l’État profond britannique a encore une fois causé la mort de personnes innocentes. L’écart surprenant entre les chiffres montre les manigances de l’État profond britannique. Il est connu que l’État profond britannique sur-gonfle généralement les chiffres lorsqu’il souhaite créer un tumulte.

L’une des principales raisons du soulèvement bulgare était le désir de préparer le terrain au coup d’État de 1876 qui a marqué le début de la fin de l’Empire. Seulement un mois et demi après le soulèvement bulgare, un groupe pro-britannique organisa un coup d’Etat, martyrisa le sultan Abdülaziz Khan, déclara Murat V fou, et plaça Abdülhamid II sur le trône par la force. Tous ces développements se sont déroulés conformément aux plans de l’État profond britannique. Par la suite, l’État profond britannique a fait pression sur Abdülhamid II et l’a convaincu d’agir conformément à ses exigences. Il est intéressant de noter que les propos anti-turcs du Premier ministre britannique Gladstone se sont soudainement arrêtés après l’accession au trône d’Abdülhamid II.

L’insurrection d’avril a été le principal facteur à l’origine des incidents qui ont abouti au coup d’État. À partir du 20 avril 1876, quand le soulèvement a commencé, jusqu’au 31 août, date à laquelle Abdülhamid II a été nommé sultan, l’État profond britannique a déclenché une campagne de haine incessante contre les Turcs. Mystérieusement, de nombreux milieux qui accusaient les Turcs de perpétrer des massacres inexistants à l’époque se tinrent étrangement silencieux devant les réels massacres de l’État profond britannique perpétrés en Afrique (Zulus), en Australie (Aborigènes), aux États-Unis (Amérindiens) et en Extrême-Orient (Indiens et Chinois) malgré des preuves évidentes.

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Rebelles Bulgares de l’empire Ottoman
au 19ème siècle. La bannière à l’arrière
représente les Rebelles Bulgares.

L’Insurrection Yéménite

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’EmpireLa première confrontation militaire sérieuse entre la Grande-Bretagne et l’Empire ottoman a eu lieu lorsque l’État profond britannique a acheté quelques cheikhs avides afin de s’implanter dans la ville d’Aden, au Yémen, une importante et précieuse province ottomane. Cherchant à renforcer sa présence, l’État profond britannique a commencé à chercher une forteresse fiable dans le nord-est du Yémen. L’historien Süleyman Kocabaş décrit les étapes furtives qui ont conduit à l’invasion du Yémen :

Après son entrée à Aden, la Grande-Bretagne a continué d’avancer dans la direction nord-est et a eu recours à toutes les méthodes imaginables pour atteindre son objectif, qui consistait à s’emparer des terres fertiles. Ils portaient des vêtements arabes, parlaient arabe, trompaient les Arabes avec des promesses d’indépendance ; tout cela pour les intérêts de leur île.160

C’est la raison qui a motivé les soulèvements notoires du Yémen pendant la période sous domination ottomane. L’Empire a envoyé des corps et même de petites armées pour réprimer les émeutes. Malgré d’énormes pertes, le Yémen a été perdu. Une fois encore, quelques cheikhs, qui ont privilégié leurs intérêts personnels plutôt que ceux de leur pays, ont préféré être des pions de l’État profond britannique. Leur horrible trahison a provoqué le martyre de milliers de personnes.

Les Développements en Afrique du Nord

 

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire

Au 16ème siècle, l’Empire ottoman – une force navale puissante – a conquis l’Afrique du Nord. L’Empire a atteint les côtes italiennes au nord, a contrôlé toute la Méditerranée orientale et s’est emparé de l’Égypte et du Maroc au sud. Autrement dit, la Méditerranée est devenue un lac turc. Les puissances coloniales de la France, de l’Espagne, de la Grande-Bretagne et de la Hollande devaient traverser l’océan Atlantique pour atteindre l’Afrique du Sud et de l’Ouest.

Une fois encore, la Grande-Bretagne n’était pas prête à accepter la situation. Pour les dirigeants de l’État profond britannique, les terres contrôlées par un empire musulman devaient être sous contrôle britannique. En raison de leur profonde hostilité envers l’Islam et les Turcs, ils ne pouvaient accepter cela. En conséquence, au cours du 18ème siècle, l’État profond britannique sépara un à un les territoires musulmans d’Afrique de l’Empire ottoman, et utilisa pour ce faire les tactiques et les méthodes de provocation habituelles.

Maroc

 

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’EmpireLes relations de l’État profond britannique avec le Maroc ont débuté au 16ème siècle. Comme pour l’Empire ottoman, la reine Elisabeth I d’Angleterre a réussi à obtenir les privilèges commerciaux de l’empereur marocain et a commencé le commerce dans la région pour le compte de l’Angleterre. La société anglaise Barbary, avec la charte accordée par la reine, a acheté une partie de la production sucrière annuelle marocaine en échange d’armes et de vêtements anglais. Il faut se rappeler que la société britannique Turkey Company a fonctionné de la même manière et a mené des affaires avec les Ottomans pendant 300 ans comme monopole privilégié.

Au début du 20ème siècle, l’État profond britannique a secrètement provoqué deux incidents au Maroc, en 1906 et en 1911, connus sous le nom de Crises marocaines. En prétextant la lutte pour le pouvoir dans le pays, la France a déployé ses troupes dans le pays. L’Allemagne ne voulait pas être laissée de côté et a envoyé sa marine dans la région. En conséquence, l’Allemagne et l’alliance franco-britannique ont frôlé deux fois la guerre. Ces deux crises sont généralement considérées comme des facteurs contributifs importants de la Première Guerre mondiale.

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire
La canonnière « SMS Panthère » envoyé par les Allemands à Agadir, provoquant une crise
8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire
La canonnière « SMS Panthère » envoyé par les Allemands à Agadir, provoquant une crise

La vérité est que tous ces développements étaient « planifiés ». De cette façon, la Grande-Bretagne a pu rendre la France plus dépendante d’elle et a réussi à retourner le public britannique contre l’Allemagne. Tous ces développements ont accéléré le début de la Première Guerre mondiale, planifiée et orchestrée par l’État profond britannique. De plus, alors que les rivaux de la Grande-Bretagne passaient du temps au Maroc, la Grande-Bretagne était occupée à prendre l’Égypte sous son contrôle. Au final, des milliers de Musulmans marocains martyrisés par la crise ont dû payer le prix de ce jeu de pouvoir de l’État profond britannique.

Les crises ont amené la France à établir un protectorat complet sur le Maroc en 1912 et pour les quarante prochaines années.

Il était crucial pour la Grande-Bretagne que le Maroc soit sous le contrôle de l’un de ses alliés, car cela permettait à l’État profond britannique de contrôler un côté du détroit de Gibraltar, la porte de la Méditerranée.

Les Conflits Soutenus par les Britanniques au Sahara Occidental

Le Maroc est en guerre avec le Front Polisario indépendantiste au Sahara occidental depuis trente ans. La Grande-Bretagne, d’autre part, a secrètement fourni des armes aux deux parties du conflit. Au Sahara occidental, où vivent seulement 500 000 personnes, il y a une armée marocaine de 100 000 personnes. La Grande-Bretagne vend des véhicules blindés, des fusils de sniper, des missiles sol-sol, des lanceurs de missiles et des obusiers au Maroc pour une utilisation dans cette région. Au cours des deux dernières années, elle a livré des armes légères d’une valeur supérieure à 1 milliard $. En raison de la concurrence entre l’Algérie et le Maroc, l’Algérie soutient et fournit également des armes aux mouvements séparatistes du Sahara Occidental. Récemment, le Maroc a signé un nouvel accord avec les États-Unis pour 150 chars.

L’État profond britannique ne veut certainement pas la paix dans la région. Non seulement l’ONU ne reconnaît pas l’indépendance du Sahara occidental, mais elle ne reconnaît pas non plus la souveraineté du Maroc sur laquelle la région est en proie à la guerre depuis longtemps. Comme on pouvait s’y attendre, cela faisait partie des plans de l’État profond britannique élaborés il y a cent ans pour démembrer l’Empire ottoman. Le plan semble fonctionner sans problème.

Tunisie

 

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’EmpireDans les années 1850, la Tunisie était dirigée par des « Beys » nommés par les Ottomans. Cependant, elle a ensuite lancé un soi-disant mouvement de « modernisation », qui était en réalité une politique impérialiste déguisée de l’État profond britannique, destinée à paralyser les pays sur les plans économique, social et culturel. En conséquence, la Tunisie a versé d’énormes sommes à la Grande-Bretagne pour ses dépenses de défense et le reste a suivi, comme cela se fait toujours quand l’État profond britannique est impliqué. Sur le plan économique, le pays est devenu plus dépendant de la Grande-Bretagne, a emprunté plus d’argent et a inévitablement fait faillite. En raison de taux d’intérêt astronomiques, le gouvernement tunisien, qui n’avait emprunté que 30 millions de francs, a dû le rembourser peu de temps après avec des intérêts d’un montant de 70 millions de francs. En fait, le peuple turc connaît très bien ce piège de l’intérêt. C’était l’une des raisons de l’effondrement de l’Empire, sans oublier que ce piège était un projet de l’État profond britannique. Une méthode similaire avait été employée pour l’Égypte presque simultanément, tout comme en Inde dans le passé.

Après avoir reçu son premier prêt en 1863, le gouvernement tunisien devait introduire de nouvelles taxes l’année suivante. Le peuple qui était déjà très pauvre, ne pouvait supporter la pression et s’est rebellé en 1864. Bien que la répression exercée par le gouvernement ait fonctionné, les nouvelles dettes ont entraîné de nouvelles taxes, qui ont provoqué de nouvelles émeutes. Ce cercle vicieux s’est poursuivi jusqu’à ce que la Tunisie devienne un protectorat français.

La Tunisie, dont la production agricole était déjà médiocre, a été contrainte d’exporter l’essentiel de ses produits pour rembourser ses dettes, entraînant la famine et le choléra. En conséquence, 10 000 Tunisiens ont perdu la vie.

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire
Les révoltes Arabes ont été l’une des forces motrices de la chute de l’Empire Ottoman.

Lorsque l’État a fait faillite, une institution semblable à l’Administration de la Dette Publique Ottomane a été créée et l’économie tunisienne a été confiée aux Britanniques et aux Français. Au final, la Tunisie a été laissée à la France en échange de Chypre, livrée sans effort militaire. Ce n’était ni le premier ni le dernier accord avec lequel l’État profond britannique partageait les terres ottomanes.

Seulement 18 ans après l’acquisition de la première dette extérieure, en 1881, la France envahit la Tunisie avec ses 36 000 soldats. Lorsque le Bey tunisien Mohammed III as-Sadiq comprit qu’il ne pourrait pas se défendre, il signa un traité faisant de la Tunisie un protectorat français.

Depuis cette date jusqu’en 1956, date à laquelle la Tunisie a obtenu son indépendance sous la direction de Habib Bourguiba, le pays a été entraîné dans des conflits constants, des guerres civiles et la terreur. L’occupation par les nazis a été suivie par la victoire des Alliés. Les Français ont appliqué des mesures strictes pour supprimer le nationalisme tunisien et, pendant ce temps, des dizaines de milliers de Musulmans ont été martyrisés par les Français.

Pendant ces années, la Grande-Bretagne avait l’unique voix dans la répartition du pouvoir dans le monde. Aucun pays ne pouvait envahir un lieu sans son autorisation. Comme expliqué précédemment, la France n’a pu capturer des régions que conformément aux plans de l’État profond britannique. Cela a permis à la Grande-Bretagne de contrôler de vastes territoires par l’intermédiaire de ses alliés et de contrôler une puissance aussi importante que la France.

L’Algérie était un autre pays qui a souffert des efforts similaires de l’État profond britannique.

Algérie

 

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’EmpirePendant 300 ans, l’Algérie a été le principal centre du pouvoir ottoman au Maghreb. Les gouverneurs nommés par le sultan ottoman dirigèrent la province jusqu’à son invasion par la France en 1827, invoquant comme prétexte une dispute avec le consul français. Lorsqu’une réunion entre le gouverneur algérien Hussein Dey et le consul de France s’est enflammé, celui-ci a frappé le consul à trois reprises avec son éventail. La France a immédiatement fait de cet incident un prétexte pour envahir, à la suite de laquelle Hussein Dey a été exilé.

Désormais une colonie française, le système éducatif du pays a été changé, les administrateurs locaux ont été dépouillés de leurs pouvoirs et l’ordre social a atteint un point de rupture. Les terres riches de Musulmans leur ont été confisquées et remises aux colonialistes français. L’Algérie est devenue le centre administratif des colonies françaises en Afrique. Au fil des ans, les Musulmans d’Afrique du Nord ont été témoins de l’horrible visage de l’impérialisme européen. Les Musulmans ont été martyrisés en masse. La domination française n’a apporté que la mort aux Musulmans d’Algérie. 175 000 Algériens se sont battus pour la France pendant la Première Guerre mondiale et 40 000 d’entre eux ne sont jamais revenus. Au cours de la Guerre d’indépendance algérienne, 1 000 000 de Musulmans ont perdu la vie, tandis que 3 000 000 ont été emprisonnés dans des camps.

Toutefois, même après la déclaration d’indépendance, les violences en Algérie n’ont pas cessé. Au contraire, le pays a sombré dans une guerre civile sanglante à la fin du 20ème siècle et, après un coup d’État contre le Front Islamique du salut (FIS) en 1991, 150 000 Musulmans ont été martyrisés par d’autres Musulmans. Le Groupe Islamique armé d’Algérie (GIA), fondé en 1993, a commencé à martyriser des Algériens de tous horizons, dont des Musulmans liés au FIS. L’État profond britannique était une fois de plus derrière le GIA, qui avait un magazine basé à Londres nommé Al-Ansar, destiné à recruter des Musulmans qui pourraient devenir des guérilleros. La Grande-Bretagne a autorisé ces activités, lui a parfois apporté son soutien et aidé à préparer le cadre pour de telles activités.

Le Marché des Armes Préféré de l’État profond britannique : l’Afrique

Avec les plus grandes réserves de gaz naturel au monde et ses vastes terres fertiles, l’Algérie est un pays béni. Cependant, en raison du conflit en cours, une grande partie de ses revenus est consacrée aux armes. L’Algérie à elle seule représente 30% des importations d’armes de l’Afrique, suivie du Maroc avec 26%. Entre 2011 et 2015, l’Algérie a acheté 4 navires de guerre, 190 chars, 42 hélicoptères, 14 avions et 2 sous-marins. Et le Maroc semble être la seule cible de cette préparation militaire.

En vérité, l’État profond britannique est de nouveau impliqué, mettant en œuvre des plans sinistres qui ciblent généralement les Musulmans. À la suite de ces complots, les Musulmans sont amenés à dépenser leurs précieuses ressources pour se combattre. Et encore une fois, le seul parti qui profite réellement de la situation est la Grande-Bretagne. L’État profond britannique poursuit aujourd’hui ses efforts pour exploiter l’Afrique en utilisant ses ressources et en créant des conflits.

Egypte

 

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’EmpireLa plus importante raison ayant conduit au transfert de l’Égypte au régime britannique est la dette extérieure que Midhat Pacha a endossée au cours de son premier mandat en tant que grand vizir. Au cours des 15 années suivantes, l’économie s’est effondrée et la Grande-Bretagne a envahi l’Égypte tout comme prévu par l’État profond britannique.

L’Égypte a eu recours à des emprunts assortis de lourds frais pour construire le canal de Suez en 1869 avec les Français. Six ans plus tard, incapable de payer les intérêts, elle a dû céder sa part du canal aux Britanniques. Trois ans plus tard, les vérificateurs des créanciers, la France et la Grande-Bretagne, ont commencé à occuper des postes au sein du gouvernement égyptien. En l’espace de neuf ans, les Britanniques s’emparèrent du contrôle de l’Égypte puis envahirent physiquement le pays quatre ans plus tard.

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire
Occupation de l’Egypte par
les Britanniques en 1882
8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire
L’Égypte après l’invasion de la Grande-Bretagne en 1882.
8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire
8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire
Les images ci-dessus montrent des Européens buvant du vin
au sein des sites archéologiques d’Égypte.

Les événements qui ont conduit à l’invasion de l’Égypte n’étaient pas très différents de ceux observés dans d’autres territoires ottomans. Sous l’impulsion de l’État profond britannique, des émeutes antichrétiennes ont commencé à Alexandrie, au cours desquelles des navires de la marine britannique et française étaient bien présents dans le port d’Alexandrie. Les Britanniques ont utilisé les émeutes comme prétexte pour attaquer la ville, puis ont procédé à une invasion à grande échelle de l’Égypte et en ont fait un protectorat de facto, officialisé en 1914. L’État profond britannique a ensuite incité à une insurrection similaire au Soudan, qui à l’époque faisait partie de l’Égypte. L’armée égyptienne sous le commandement du général britannique Herbert Kitchener a réprimé l’émeute, ce qui a conduit le Soudan à être effectivement administré en tant que colonie britannique jusqu’en 1956.

8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire 8. L’Etat Profond Britannique incite à des soulèvements à travers l’Empire
Les habitants de l’Empire Ottoman étaient forts et dotés de valeurs patriotiques et spirituelles. Sachant cela, l’État Profond Britannique a joué un jeu insidieux et a provoqué un déclin moral des Ottomans en utilisant la propagande Darwiniste. Un exemple de propagande noire contre l’Empire Ottoman. Photos montrant le drapeau Ottoman piétiné après la Guerre des Balkans.

Footnotes:

157. Justin McCarthy, The Ottoman Turks: An Introductory History to 1923, p. 338

158. Justin McCarthy; William St. Clair. That Greece Might Still Be Free The Philhellenes in the War of Independence, London: Oxford University Press, 1972, p. 43

159. Süleyman Kocabaş, Osmanlı İsyanlarında Yabancı Parmağı, pp. 81-82

160. Süleyman Kocabaş, Osmanlı İsyanlarında Yabancı Parmağı, pp. 91-92

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