3.10 – L’erreur de “Deux Femmes = Un Homme”

  1. L’erreur de “Deux Femmes = Un Homme”
  2. Les femmes et le témoignage pour les prêts
  3. Les droits d’héritage de la femme

L’erreur de “Deux Femmes = Un Homme”

L’un des sujets mal compris que certaines personnes cherchent à utiliser comme élément de prévue contre l’Islam est l’idée que “une femme vaut la moitié d’un homme ”. Certains opposants à l’Islam ont avancé l’interprétation que “le témoignage et les droits d’un homme valent ceux de deux femmes”. Les fanatiques ont également fait usage de cette mauvaise interprétation, la mettant en pratique et dépeignant les femmes comme ayant la “moitié” de la valeur de ce qu’ont les hommes. Cependant, comme dans tant d’autres domaines, les adversaires de l’Islam et les fanatiques ont également gravement trompé sur ce sujet.

Dieu a rendu le témoignage d’un homme égal à celui d’une femme dans le Coran. Le Coran ne dit rien sur le fait que “le témoignage d’un homme vaut celui de deux femmes”. Par exemple, quatre témoins sont nécessaires pour que l’adultère soit établi et le Coran ne dit rien sur le fait qu’ils soient quatre femmes ou quatre hommes, ou quatre hommes ou huit femmes. Il ne parle que de quatre témoins. En d’autres termes, quatre témoins sont suffisants qu’ils soient hommes ou femmes et il n’y a aucune distinction entre eux.

Comme avec tous les sujets, quand les témoignages ne s’accordent pas, la femme est considérée comme supérieure dans le Coran et sa parole est digne de confiance. Par exemple, lorsque les femmes sont accusées d’adultère, quand il y a une différence entre la déclaration de la femme et de l’homme, le témoignage de la femme est favorisée. Sur la base de son propre témoignage, la femme est même innocentée. Voici les versets sur le sujet :

Et quant à ceux qui lancent des accusations contre leurs propres épouses, sans avoir d’autres témoins qu’eux-mêmes, le témoignage de l’un d’eux doit être une quadruple attestation par Dieu qu’il est du nombre des véridiques, et la cinquième [attestation] est “que la malédiction de Dieu tombe sur lui s’il est du nombre des menteurs”. et on ne lui infligera pas le châtiment si elle atteste quatre fois par Dieu qu’il [son mari] est certainement du nombre des menteurs. (Coran, 24 : 6-8)

Le fait que la femme est jugée supérieure à l’homme en matière de témoignage est une vérité très significative qui est peu connue. Il décrit l’essence du Coran et sa perspective sur les femmes. Les idées erronées des fanatiques et des adversaires de l’Islam sont toutefois très différentes. Penchons-nous sur les véritables significations des versets que les fanatiques, qui considèrent les femmes comme une demi-valeur de l’homme, utilisent comme preuve en ce qui concerne le témoignage et les droits à l’héritage des femmes :

Peinture à l’huile de John William Godward “Endymion”, 1893

Les femmes et le témoignage pour les prêts

La seule exception dans le Coran sur le témoignage des femmes concerne les prêts. Pour comprendre cela ici, nous devons examiner le verset 282 de la Sourate al-Baqarah dans lequel on décrit les prêts :

O les croyants ! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit ; et qu’un scribe l’écrive, entre vous, en toute justice ; un scribe n’a pas à refuser d’écrire selon ce que Dieu lui a enseigné ; qu’il écrive donc, et que dicte le débiteur : qu’il craigne Dieu son Seigneur, et se garde d’en rien diminuer. Si le débiteur est gaspilleur ou faible, ou incapable de dicter lui-même, que son représentant dicte alors en toute justice. Faites-en témoigner par deux témoins d’entre vos hommes ; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d’entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l’une d’elles s’égare, l’autre puisse lui rappeler. et que les témoins ne refusent pas quand ils sont appelés. Ne vous lassez pas d’écrire la dette, ainsi que son terme, qu’elle soit petite ou grande : c’est plus équitable auprès de Dieu, et plus droit pour le témoignage, et plus susceptible d’écarter les doutes. Mais s’il s’agit d’une marchandise présente que vous négociez entre vous : dans ce cas, il n’y a pas de péché à ne pas l’écrire. Mais prenez des témoins lorsque vous faites une transaction entre vous ; et qu’on ne fasse aucun tort à aucun scribe ni à aucun témoin. Si vous le faisiez, cela serait une perversité en vous. et craignez Dieu. Alors Dieu vous enseigne et Dieu est Omniscient. (Coran, 2 : 282)

Ce verset énonce les règles relatives aux emprunts et dit que “… Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit” et “un scribe n’a pas à refuser d’écrire”. la fin du verset dit aussi “… qu’on ne fasse aucun tort à aucun scribe ni à aucun témoin”. Etre témoin sur des sujets comme l’emprunt, où les intérêts matériels sont en jeu, est quelque chose que les gens préfèrent éviter. Cependant, Dieu veut que les hommes assument l’entière responsabilité de ce devoir désagréable et souhaite “deux hommes agissant comme témoins”. Notez que le verset ne dit rien sur le fait de “trouver deux hommes ou quatre femmes témoins”. Il parle seulement de “deux hommes agissant comme témoins”. Cette responsabilité risquée et onéreuse est imposée directement aux hommes. de cette façon, les femmes, qui sont plus sensibles à la pression, sont protégées de ce devoir importun.

Selon ce verset, seulement si on ne peut trouver deux hommes, mais qu’un homme est disponible, alors la condition d’“un homme et deux femmes” s’impose. de cette façon, une femme n’est pas isolée face à une situation risquée impliquant des intérêts et des calculs financiers comme les emprunts. Dans un cas de situation défavorable, la possibilité d’une opposition entre un homme et une femme est ainsi évitée.

Les responsabilités concernant l’argent, surtout dans les sociétés actuelles, peuvent pousser une personne à calomnier facilement ou à lancer imprudemment des accusations contre l’autre partie et la laisser dans un nuage de suspicion.

C’est une réalité bien connue que les responsabilités concernant l’argent, surtout dans les sociétés actuelles, peuvent pousser une personne à calomnier facilement ou à lancer imprudemment des accusations contre l’autre partie et la laisser dans un nuage de suspicion. la précaution prise contre cela représente une garantie à bien des égards pour les femmes. Il est facile pour certaines personnes de diffamer les femmes en les jugeant faibles. de telles situations qui impliquent l’argent, représentent l’un des milieux où ces personnes peuvent attribuer des crimes à une femme et la calomnier. Mais si deux femmes témoignent du prêt, cela élimine le danger de fausses accusations.

Cela représente aussi une source de sécurité psychologique pour la femme. Il peut être très risqué d’oublier des détails tels que le montant du prêt ou les modalités de remboursement quand on témoigne d’une telle transaction. Puisque les Musulmans ont la responsabilité d’être des témoins impartiaux, ils ont aussi la responsabilité de connaître et de ne pas oublier les détails concernant le prêt emprunté. de cette façon, cette responsabilité que la femme pourrait avoir à assumer est divisée par deux. Même si une femme a une très bonne mémoire et prend des précautions pour ne pas oublier – et les femmes sont beaucoup plus pointilleuses que les hommes sur ces sujets – la présence d’une autre personne la libérera toujours de ce fardeau psychologique.

Bien sûr, ce fardeau psychologique et la possibilité d’oubli s’appliquent également aux hommes. Pourtant, ce sont toujours les femmes qui sont protégées au sens psychologique et matériel dans le Coran. Notre Seigneur a créé les femmes en tant qu’entités qui attachent une grande importance aux détails, qui prennent même les responsabilités mineures très au sérieux et qui sont généralement pointilleuses et très responsables. Par conséquent, le fardeau que la femme ressentira, surtout pendant un emprunt important, sera très lourd en raison de la nature dans laquelle elle a été créée. Dieu Tout-Puissant a fourni une telle source de soulagement afin de protéger et d’empêcher qu’elle entre sous une pression psychologique. C’est une autre manifestation de la grande valeur que notre Seigneur accorde aux femmes.

Il ne faut pas oublier qu’une femme, la Reine de Saba, est décrite comme un chef d’Etat dans le Coran et elle est mise en évidence comme une personne puissante qui prend les décisions. Cela signifie que selon le Coran, les femmes sont assez intelligentes et ont une force de caractère suffisante pour gouverner un Etat. Donc, les personnes qui interprètent le verset ci-dessus qui protège explicitement les femmes au sujet de l’emprunt, pour dire qu’elles manquent d’intelligence, expriment leurs propres désirs, ignorant le commandement dans le Coran. Toutefois, pour nous, la seule mesure est celle du Coran.

Dans le Coran, Dieu considère les hommes et les femmes comme étant égaux en tant que témoins. A aucun endroit, le Coran dit : “Un homme témoin est égal à deux femmes témoins.”

Les Droits D’héritage de la Femme

Le fait que la femme jouisse de la moitié de la part attribuée aux hommes en vertu du droit d’héritage est un autre sujet souvent mal interprété par beaucoup d’individus. Certaines personnes qui ne parviennent pas à saisir l’esprit du Coran, les fondements de base de l’Islam, la protection et l’affection de notre Seigneur, cherchent à fournir des preuves à leurs propres affirmations. Pour cela, ils analysent les versets décrivant séparément la répartition de l’héritage au lieu de les prendre dans leur ensemble. Or, le droit d’héritage est en réalité un autre signe de la protection des femmes dans le Coran.

Les versets sur la part d’héritage des femmes sont comme suit :

Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup : une part fixée. (Coran, 4 : 7)Voici ce que Dieu vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. S’il n’y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. et s’il n’y en a qu’une, à elle alors la moitié. Quant aux père et mère du défunt, à chacun d’eux le sixième de ce qu’il laisse, s’il a un enfant. S’il n’a pas d’enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers. Mais s’il a des frères, à la mère alors le sixième, après exécution du testament qu’il aurait fait ou paiement d’une dette. de vos ascendants ou descendants, vous ne savez pas qui est plus près de vous en utilité. Ceci est un ordre obligatoire de la part de Dieu, car Dieu est, certes, Omniscient et Sage. (Coran, 4 : 11)

Comme indiqué dans le premier verset, l’héritage en Islam est un droit dont bénéficient les hommes et les femmes. Le deuxième verset décrit la distribution de cet héritage en fonction des besoins et des responsabilités des gens.

Le fait que le soutien financier d’une femme soit de la responsabilité de l’homme ne limite la femme de manière significative. la précaution ici symbolise la valeur attachée aux femmes.

En regardant le Coran dans son ensemble, nous voyons que la subsistance de la mère, de l’épouse, de la fille ou de la sœur est une responsabilité qui incombe non à elles, mais au fils, au père ou au frère. Celle-ci s’applique pendant toute l’existence de la femme. En d’autres termes, le fils, le mari, le père ou le frère est responsable de la protection de la femme jusqu’à la fin de sa vie.

Par exemple, quand une femme se marie, son époux lui donne une dot. Selon le Coran, la dot est donnée directement à la femme et non à la famille. Après le mariage, la subsistance physique de la femme et de ses enfants est de l’entière responsabilité de l’homme. Comme nous le verrons plus tard en détail, la responsabilité financière et celle de la subsistance continuent même en cas de divorce. Toutes les dépenses qui ne sont pas imposées à la femme sont donc de la responsabilité de l’homme.

Le fait que l’entretien financier d’une femme soit à la charge de l’homme ne signifie pas que des restrictions sont imposées à cette dernière. Cela ne signifie pas non plus que la femme est une entité nécessiteuse. la mesure de précaution ici est un symbole de la valeur donnée aux femmes et est destinée à assurer qu’elles ne souffrent jamais durant toute leur vie. Une femme est libre de vivre comme elle l’entend, de travailler ou non, de gagner de l’argent ou non, de créer une entreprise ou non, de gouverner une société et même un état tout comme elle le souhaite. Le fait qu’elle soit sous la protection masculine en termes financiers ne limite pas sa vie sociale, ne l’empêche pas d’être libre ou ne l’enferme pas comme un prisonnier. Cela ne signifie pas non plus qu’il a un droit de commandement sur elle ; le Coran ne dit rien au sujet du pouvoir de l’homme de commander une femme. la responsabilité financière imposée aux hommes vise à assurer que les femmes, qui sont sous une protection particulière dans le Coran, n’aient à souffrir durant leur vie.

Toutefois dans le Coran, la femme n’a pas une telle responsabilité envers qui que ce soit. Tout comme elle n’a pas à assurer les moyens de subsistance d’une autre personne, elle n’a également aucune obligation d’assurer sa propre subsistance. Elle n’est pas obligée de travailler si elle ne le souhaite pas ; elle n’a pas une telle obligation.

En outre, la femme a le droit de disposer de ses propres biens comme bon lui semble. Même si elle est riche, elle n’a pas l’obligation de contribuer au budget familial. Elle n’est pas tenue d’assumer toute la responsabilité financière de ses enfants. Même si elle est plus riche que l’homme, l’obligation financière de ce dernier demeure tout de même.

La femme peut exploiter sa part d’héritage, la dépenser pour elle, ou la conserver. Mais l’homme est dans l’obligation d’utiliser cette part pour la subsistance et les soins de la femme. la subsistance, le bien-être et le confort de son épouse, de ses enfants et de sa sœur – s’il en a – sont entièrement de sa responsabilité. Rappelons-nous que cela est destiné à empêcher qu’elle soit lésée au cours de sa vie et non parce qu’elle en a besoin.

Si nous tenons compte des faits énoncés explicitement dans le Coran, si on donnait des parts d’héritage égaux, l’équilibre serait compromis au détriment de l’homme puisqu’il a l’obligation d’entretenir la famille tandis que la femme n’a pas cette obligation.

La sentence dans le Coran est également très importante :“… après exécution du testament qu’il aurait fait ou paiement d’une dette”. Si la personne décédée a laissé un héritage derrière elle, toute action doit se faire selon la priorité du testament. Le défunt peut avoir laissé tous ses biens à la femme et rien aux hommes de la famille : dans ce cas, l’héritage sera valide et tout sera octroyé à la femme.

Il y a une sagesse particulière dans le fait que Dieu donne la responsabilité financière des femmes aux hommes. Si Dieu l’avait voulu, aucune telle charge ne serait imposée aux hommes et les femmes seraient responsables de leur propre subsistance et même de celle de leurs enfants sans avoir aucune garantie financière. Cela représenterait une grande responsabilité et un lourd fardeau psychologique. Aucune charge matérielle n’est imposée aux femmes dans le Coran.

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